Jusqu'au 21 novembre, pour la première fois, une semaine de sensibilisation aux sangs rares se tient à Nice. Les donneurs d’origine africaine et antillaise sont particulièrement concernés.
Durant toute cette semaine, l’EFS fait appel aux donneurs de sang rares. Un véritable enjeu de santé publique pour l’Etablissement Français du Sang. Il s’agit ainsi d’attirer des donneurs et surtout de reconstituer les stocks de ces sangs très recherchés.
C'est quoi un sang rare ?
On parle de sang rare lorsque la fréquence dans la population ne dépasse pas 0.4% et qu’il n’y a pas de solution alternative pour transfuser les personnes qui en sont porteuses. En France, sur les 250 groupes sanguins existants, 700 000 personnes seraient porteuses d’un sang rare.
Du côté de la maison du don du sang à Nice, on multiplie les appels pour sensibiliser les diverses associations qui pourraient intervenir auprès des populations concernées.
C’est compliqué de contacter les associations en Afrique pour leur parler de l’importance du don du sang. En plus, ce n’est pas vraiment dans la culture Africaine et Caribéenne de donner son sang.
Endrea Ktorza Buggiani, Chargée de promotion de la Maison du Don de Nice.
Comment savoir si on est porteur d’un sang rare ?
Rien de plus simple, il vous suffit d’aller donner son sang dans l’un des points de dons répertoriés sur le site de l’Établissement français du sang.
Le donneur sera alors informé s’il possède un sang rare et particulièrement recherché.
Des groupes sanguins qui varient en fonction de nos gènes
Généralement les personnes qui donnent leur sang font partie des groupes sanguins les plus connus tels que A, B, O et des Rhésus + et – mais aujourd’hui l’EFS fait appel à des personnes porteuses de groupes sanguins bien différents.
Tout simplement car ils varient en fonction de nos gènes, de nos origines raciales et géographiques.
Une campagne pour aider les personnes atteintes de drépanocytose
La drépanocytose est une maladie grave du sang qui touche majoritairement les personnes d’origines africaines ou antillaises mais aussi les Français.
20 000 personnes dont 500 nouveaux nés chaque année sont touchées par cette grave affection du sang qui nécessite de très nombreuses et des très fréquentes transfusions. La drépanocytose entraine des crises de douleurs intenses, des anémies très sévères, des infections et des insuffisances respiratoires.