Le tribunal administratif de Nice a ordonné le démantèlement avant le 17 mai d'un camp de Roms installé sur les berges d'une rivière délimitant les communes de Nice et de Saint-Laurent-du-Var, à la suite d'une requête en référé du président du Conseil général des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.
Citant les noms d'une vingtaine d'hommes et de femmes, le tribunal leur ordonne de "quitter avec leurs véhicules les terrains qu'ils occupent sans droit ni titre, sur les rives droite et gauche du fleuve Var sur les territoires des communes de Saint-Laurent-du-Var et de Nice, avant le 17 mai 2013".
L'ordonnance stipule que l'expulsion pourra avoir lieu "si besoin avec le concours de la force publique".
Le département (nouvellement en charge des berges de cette rivière) avait déposé sa requête en référé le 23 avril.
Il y a une semaine, Eric Ciotti avait demandé une évacuation d'urgence à la préfecture, en mettant en avant le risque de crue de la rivière après des journées très pluvieuses.
Les services de secours avaient porté assistance à quatre personnes isolées par la montée des eaux sur un îlot, qui avaient pu être secourues grâce au repérage d'un hélicoptère.
La préfecture, vigilante mais moins alarmiste, avait estimé que le déménagement du campement n'était pas urgent.
Ce campement avait également fait l'objet d'un bras de fer à la fin janvier entre le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, alors que le préfet Christian Mirmand était à la recherche d'un autre terrain d'accueil pour
les Roms.