Nice : cinq mois de prison ferme pour l'agresseur d'une aide-soignante aux urgences

Le procès devait avoir lieu à Nice le 7 puis le 26 août. Mais il a été à chaque fois reporté car l'agresseur présumé voulait préparer sa défense après l'agression d'une aide soignante aux urgences. Ce mercredi, il a été condamné à 5 mois de prison ferme.

Les urgentistes du CHU de Nice ne désarment pas. Ils manifestent symboliquement tous les mardis devant l'hôpital Pasteur 2 car ils dénoncent le manque de moyens de l'hôpital public et du coup, les conditions de travail. Pour eux, le plan de refondation annoncé par la ministre de la santé Agnès Buzyn est loin des attentes du personnel qui est l'objet d'agressions fréquentes.
Le 5 août dernier, une aide soignante en a fait les frais.


Il est 22h40, quand un Polonais assène un coup de poing à la jeune femme venue lui poser une perfusion. Elle sera blessée à l'oeil droit alors qu'elle revenait d'un arrêt maladie de neuf mois après une première agression. L'homme donnera par ailleurs un coup de pied dans le dos d'une infirmière. Un médecin intervient et appellera la police. 
L'homme sera placé en cellule de dégrisement.


Des faits qui ne sont pas contestés


Ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Nice, après deux reports, l'audience a bien eu lieu.
Le jeune Polonais a dit ne pas se souvenir de la soirée, mais il a demandé pardon à la victime.

Je ne me rappelle  de rien. Mais si la police et l'hôpital le disent, c'est que ce doit être vrai

explique t-il dans le box. Il dit vivre en France depuis 2 ans, être inscrit au CCAS de Villeurbanne et il suivrait un traitement substitutif à l'héroïne.
Le procureur a demandé une peine de cinq mois de prison ferme et une interdiction de séjourner dans le département des Alpes-Maritimes pendant une durée de deux ans.


Des réquisitions suivies par le président du tribunal


Le jugement est tombé : il est conforme aux réquisitions du procureur et le condamné retournera en prison. Pour la victime, il s'agit d'une peine symbolique et elle en appelle à une prise de conscience des pouvoirs publics, car l'hôpital manque de moyens pour garantir la sécurité de ceux qui y travaillent.
La jeune femme est en arrêt de travail depuis octobre, mais son avocat met en avant son état de stress post-traumatique. La jeune aide-soignante n'est pas sûre de reporter la blouse blanche pour l'instant.
Elle a expliqué les conditions de travail, de plus en plus difficiles à l'hôpital Pasteur 2, où elle exerce son métier depuis l'ouverture, il y a 4 ans. L'interview est conduite par Coralie Becq et Didier Beaumont.
Lors du procès de son agresseur, elle revient sur sa vocation et les difficultés d'exercer son métier en raison du manque de moyens.

Un rassemblement du personnel du CHU  a eu lieu devant le palais de justice avant le procès, en signe de solidarité.
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