L'Etat, par l'entremise de la Direction régionale du travail, a appelé direction et syndicats du groupe Nice-Matin à la conciliation, alors que des menaces de plan social pèsent sur cette entreprise déficitaire.
Après avoir rencontré des responsables de la DRH du groupe vendredi, des représentants de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) de Provence-Alpes-Côte d'Azur se sont entretenus lundi avec les syndicats, selon ces sources.
Les représentants du personnel ont indiqué être "prêts à se mettre autour d'une table pour arrêter un plan d'avenir qui ne soit pas juste de la casse sociale", précise un communiqué de l'intersyndicale, rappelant qu'"en 2008, sans le moindre remou social, les syndicats de Nice-Matin avaient ratifié un plan de développement qui impliquait pourtant plus de 140 départs".
Selon l'intersyndicale, la direction évoquerait cette fois l'éventualité de 183 licenciements.
A l'issue de ces entretiens, la Direccte "a adressé hier (lundi) une injonction" à la direction "au terme de laquelle elle demande à notre PDG (Dominique Bernard) d'explorer les voies d'une négociation +loyale et transparente+ en préalable à tout dépôt d'un plan social contraint et unilatéral", selon l'intersyndicale.La direction de Nice-Matin a confirmé avoir "reçu une lettre de la Direccte appelant à la conciliation". "Il faut donner toute sa chance à la négociation", a estimé Frédéric Touraille, directeur général délégué du groupe.
"Nous demandons un mois et demi pour négocier", a indiqué Gérard Pitocchi.
Selon lui, une première rencontre avec la direction des ressources humaines du groupe est prévue cet après-midi.
La direction avait annoncé la semaine dernière le report à une date ultérieure non précisée d'un CE extraordinaire, prévu lundi, qui devait examiner la mise en place d'un plan social au sein du groupe, dont l'actionnaire majoritaire est le groupe Hersant.