Pris à partie, un jeune homme s'est fait frapper par plusieurs individus à Nice. L'association Stop Homophobie et le centre LGBTQIA+ sont en soutien de la victime et dénoncent un acte homophobe.
Un jeune homme a été agressé verbalement puis physiquement par plusieurs individus à Nice ce vendredi 22 mars. L'information a été repérée par nos confrères de Nice Matin. Nous avons contacté Erwan Le Ho, coordinateur du centre LGBTQIA+ de Nice, lui-même a été agressé récemment, pour qu'il nous explique.
Selon Erwan Le Ho, le jeune homme s'apprêtait à retrouver ses amis, qui l'attendait à l'étage supérieur de l'établissement : " lorsque trois jeunes l'ont violemment pris à partie. S’en est suivi des injures à caractère homophobe et sur sa sensibilité politique de gauche (il est militant au PCF )."
Ils l'ont ensuite immobilisé pour lui asséner des coups, au visage notamment. Et malgré ses tentatives pour s'échapper et rejoindre ses amis qui l'attendaient à l'étage au-dessus, d'autres agresseurs se sont joints à la première altercation pour continuer à le frapper.
Erwan Le HoCoordinateur du centre LGBTQIA+ de Nice à France 3 Côte d'Azur
Si le coordinateur peut raconter cette scène, c'est que tout a été filmé par les caméras de vidéosurveillance du bar. Le jeune homme a passé la nuit aux urgences avec un traumatisme crânien et facial.
Avec le soutien du centre LGBTQIA+, le jeune homme porte plainte samedi matin 23 mars et prend rendez-vous pour faire évaluer son état de santé :
En début de semaine, nous allons voir comment nous allons l’accompagner sur le terrain judiciaire. Mon objectif, sans sourciller, ça reste de mettre en justice les homophobes et de les faire condamner.
Erwan Le Ho, coordinateur du centre LGBTQIA+à France 3 Côte d'Azur
Selon Erwan Le Ho : "80% des victimes n'osent pas porter plainte, la peur doit changer de camp, nous continuerons sans faillir sur cette voie".
Sur les réseaux sociaux, l'association Stop Homophobie publie un post avec une photo issu de la caméra de vidéo surveillance. On y voit au moins quatre hommes dont un qui frappe un cinquième.
Un référent de STOP homophobie agressé par plusieurs individus dans un bar à #Nice ce 22 mars. Il a subi un traumatisme crânien, facial et psychotraumatisme mais la police a d'abord refusé d'enregistrer sa plainte. Il n'a pu le faire que le lendemain.
— STOP HOMOPHOBIE (@stop_homophobie) March 23, 2024
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Le caractère homophobe, s'il est retenu, est une circonstance aggravante, la peine peut aller de 1500 euros à 45 000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement.