Témoignage. "Il m'a gazé le visage avec une bombe lacrymo" : à Nice, des tags homophobes sur le centre LGBTQIA+

Publié le Mis à jour le Écrit par Coralie Becq
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Le dimanche 18 février, deux individus ont tagué la vitrine du centre LGBTQIA+ avec des insultes homophobes. Le coordinateur, Erwann Le Hô était sur place.

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À 14 heures, ce dimanche 18 février, Erwann Le Hô était dans son bureau. Le centre est fermé, il ne fait que passer pour quelques papiers, c'est à ce moment-là qu'il voit passer une ombre et entend du bruit vers l'entrée. 

En sortant, il découvre deux jeunes gens, habillés de noir, qui s'éloignent et un tag sur la vitrine : "Nik les PD" .

Le coordinateur du centre les hèle, les jeunes se retournent, pressent le pas. Erwann Le Hô les aurait alors coursés jusqu'à l'avenue de la République : "l'un d'eux a fait tomber sa bombe de peinture que j'ai ramassé tout de suite pour les empreintes."

Le deuxième m'a gazé le visage avec une bombe lacrymo

Erwann Le Hô, coordinateur du centre LGBTQIA+

à France 3 Côte d'Azur

Grâce à cette course poursuite, les individus ont pu être reconnus sur les images de vidéosurveillance et interpellés dans l'après-midi. 

Erwann Le Hô, a porté plainte et doit se rendre chez le médecin pour déterminer l'ITT : Incapacité Temporaire Totale qui est une valeur obligatoire en cas de procédure pour qualifier la gravité des faits.

Les deux jeunes hommes, interpellés, ont été placés en garde à vue à la caserne Auvare. Le tag a été vite nettoyé pour pouvoir accueillir du public dès ce lundi matin au 123 rue de Roquebillière :

Ils s’attendent à ce qu’on soit des faibles, des victimes, j’ai voulu montrer aussi qu’ils ne peuvent pas faire ça sans qu’on bronche, ils ont été surpris.

Erwann Le Hô

à France 3 Côte d'Azur

S'il ne conseille pas d'intervenir, car ça aurait pu être plus dangereux, il ne regrette pas pour autant. Pour Erwann Le Hô, cet incident est une piqûre de rappel : "l'homophobie au quotidien existe toujours".

Le centre a reçu beaucoup de message de soutien, de la part d'association, mais aussi de la classe politique et notamment le maire de la ville Christian Estrosi.

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