Environ trente chauffeurs de VTC ont organisé une opération escargot ce lundi à Nice. Ils accusent l'entreprise de mise en relation Uber de concurrence déloyale.
"Uber dégage" le cri de colère des chauffeurs niçois a du mal à se faire entendre. Après avoir manifesté vendredi lors d'une opération escargot, une trentaine d'entre eux ont renouvelé l'opération ce lundi à Nice.Les manifestants reprochent à la plateforme de mise en service de voiture de transport avec chauffeur Uber de ne pas respecter la loi et de les empêcher de travailler correctement.
Contre l'attitude d'Uber
Stéphane Mollet, secrétaire général de la CFDT Transport des Alpes-Maritimes justifie les actions contre Uber pour deux raisons principales :
- La sectorisation :
"Des chauffeurs de toute la France viennent pour travailler dans les Alpes-Maritimes en ce moment alors que c'est comme pour les taxis. Un VTC de Cannes ne doit pas aller travailler à Marseille ou inversement, sinon il faudrait qu'il revienne à Cannes après avoir fait sa course. Le problème c'est qu'UBER encourage cela", selon Stéphane Mollet, de la CFDT.
- Le tarif minimum :
Selon la CFDT transport des Alpes-Maritimes UBER "casse les prix". "Au niveau national, la CFDT a demandé la mise en place d'une tarification minimum pour que les chauffeurs de VTC puissent avoir un revenu décent. Pour l'instant cela n'aboutit pas".
Un cortège au ralenti
Les chauffeurs sont partis du boulevard Gambetta, sont passés par la gare de Nice avant de descendre par la promenade des Anglais. Leur opération escargot s'est terminée devant le siège local d'Uber dans le quartier Saint-Augustin à Nice.
Ils disent avoir du mal à travailler à cause d'une concurrence venue de la France entière comme l'explique ce reportage tourné à Nice lundi lors de l'opération :
"On est trop nombreux"
Entre le Festival de Cannes et le Grand Prix de Monaco, le mois de mai est le plus intense de l'année sur la Côte d'Azur. Mais cette année, les chauffeurs indépendants ont peu de travail :
"C'est une catastrophe, on est vraiment trop nombreux" s'exclame un chauffeur de VTC azuréen.
Vendredi dernier, les chauffeurs s'étaient aussi rendus devant les locaux d'Uber dans les Alpes-Maritimes mais ils avaient trouvé porte close. Les manifestants promettent de nouvelles actions s'ils ne sont pas entendus.
Uber "ouvert au dialogue"
Interrogée sur le sujet, la société Uber nous a répondu : "Pour les chauffeurs VTC, un des attraits les plus importants de la profession est la liberté d'exercer son activité à l'heure et à l'endroit qu'ils le souhaitent et ce, partout en France. Ainsi, l'application Uber est ouverte à tous les chauffeurs VTC dans l'ensemble des villes où nous sommes présents""Nous restons ouverts au dialogue et invitons les chauffeurs à se rapprocher de nous".