La pièce de théâtre "Fore !" sera jouée au Théâtre National de Nice les 14 et 15 mars. L'intrigue traite des problématiques de l'état d'urgence, après les attentats de Nice, Paris et Bruxelles.
La pièce de théâtre à succès "Fore !" sera jouée au Théâtre National de Nice ces mercredi et jeudi à partir de 20 heures. L'intrigue traite des problématiques de l'état d'urgence, après les attentats de Nice, Paris et Bruxelles.
Le spectacle, en anglais et surtitré en français, sera d'ailleurs joué dans chacune de ces villes.
Une collaboration après les attentats en Europe
"Fore !" est une création de la dramaturge américaine Aleshea Harris. La pièce est née d'une collaboration de deux ans entre l’Université CalArts de Los Angeles et la Comédie de Saint-Étienne, et a été mise en scène par le Français Arnaud Meunier."Le fil rouge de tout ce projet franco-américain (...), c'est "qu'est-ce qui fait de nous une société ?", explique-t-il.
Également à la tête de la Comédie de Saint-Etienne, Arnaud Meunier souhaitait à l'époque contribuer à un projet atypique et très contemporain. C'est pourquoi il a accepté la proposition de CalArts.
Nous étions en février 2015, après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. Aux Etats-Unis, c'était après la mort du jeune Afro-Américain Michael Brown
poursuit-il. Intense, actuelle et drôle, cette pièce grinçante s'interroge donc sur les liens entre les individus et le "vivre-ensemble", après un choc aussi traumatisant. Devenons-nous plus méfiants ? Sommes-nous dans un "état d'urgence permanent" également dans nos relations avec les autres ?
10 jeunes comédiens
La pièce est jouée par dix jeunes comédiens : cinq sont diplômés de l'Ecole supérieure d'art dramatique de Saint-Etienne, les cinq autres de CalArts.Tous travaillent ensemble sur scène depuis 2015. "A Los Angeles et à Saint-Etienne, nous avons commencé par des improvisations en atelier et une "écriture au plateau", sans texte au départ", raconte Arnaud Meunier. Finalement, c'est Aleshea Harris qui a synthétisé toutes les idées.
"Les jeunes artistes (...) ont tout de suite été sur la même longueur d'onde. Et pour les Français, qui ont passé deux mois à CalArts, le campus était une sorte de paradis..., ajoute le metteur en scène. Un "Fame", version californienne !"
(Avec AFP)