Un étudiant de 20 ans a été condamné lundi à un mois de prison avec sursis pour avoir mimé un tir sur une patrouille de police à Nice, tandis que deux autres majeurs comparaîtront mardi pour "menaces de mort" et "apologie du terrorisme".
Une quatrième personne, un mineur de 16 ans, a en outre été entendue lundi par un juge pour avoir mimé et bruité des rafales de kalachnikov sur une patrouille de police niçoise, a indiqué le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre.
Première personne jugée lundi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Nice: Ismail, un étudiant de première année de médecine âgé de 20 ans, qui a mimé samedi soir le chargement d'une arme de poing suivi d'une simulation de tir, en direction de la voiture de trois policiers.
La procureure de la République a requis 2 mois de prison ferme, jugeant "irresponsable" le comportement du jeune homme dans le contexte de l'état d'urgence décrété dans toute la France, après les attentats terroristes de Paris de vendredi.
Assis dans le vieux Nice samedi vers 22h00 avec deux amis, Ismail prétend qu'il jouait à un jeu de mime avec ses camarades et ne visait aucunement les policiers. Il a aussi expliqué avoir fait un geste très répandu chez les jeunes en Corse, son île de naissance. "Vous êtes un enfant?" lui a demandé la présidente du tribunal, dubitative. "Sur ce coup, oui", a répondu le prévenu, qui avait présenté ses excuses aux policiers.
Menaces de mort
Mardi, deux personnes cette fois déjà connues de la police comparaîtront pour des menaces de mort et une apologie du terrorisme. "Nous les Arabes, on va tous vous tuer", a dit un homme à une patrouille de police, selon le procureur de Nice. Des ordinateurs ont été saisis dans la foulée à son domicile.Une femme alcoolisée au volant aurait pour sa part crié à des policiers "je vous souhaite d'y passer quand ça sautera" ou encore "j'ai une ceinture d'explosifs, je vais faire péter des bombes". Une cinquième personne pourrait également être déférée mardi à la justice à Nice, pour des propos liés aux attentats terroristes perpétrés vendredi soir à Paris et qui ont fait 129 morts et 350 blessés.
Un Marseillais de 23 ans, qui avait crié à plusieurs reprises "Allah akbar" en mimant l'égorgement à l'adresse d'un groupe de policiers samedi, a été condamné lundi à Marseille à un an de prison ferme.