Un moniteur de 21 ans, qui travaillait au club enfant d'un camping dans les Alpes-Maritimes, a été condamné à 2 ans de prison, dont un an avec sursis pour des attouchements sur une fillette de 3 ans et demi, et est sorti libre du tribunal.
L'étudiant, convoqué en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nice pour une audience à huis clos, a confirmé lors de sa garde à vue auprès des gendarmes et devant les juges les attouchements décrits par la petite fille elle-même.
Les gendarmes avaient également découvert des images à caractère pédophile, a priori téléchargées, sur son portable et son ordinateur.
L'avocat général avait requis 2 ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l'épreuve.
Le tribunal a suivi le réquisitoire mais n'a pas placé le jeune homme sous mandat de dépôt. Condamné à 3 années de mise à l'épreuve, l'homme devra se présenter à un juge d'application des peines dans l'Hérault d'où il est originaire. Il devra être suivi psychologiquement. Il est en outre sous le coup d'une interdiction d'exercer pendant 5 ans une profession au contact de mineurs et a été inscrit au fichier des délinquants sexuels.
Les avocats des deux parties ont estimé que la peine était logique, car il s'agissait de sa première comparution devant un tribunal correctionnel.
Les faits remontent à la nuit du 15 au 16 août dans un camping naturiste de la commune de Puget-Théniers. Un couple avait confié sa fillette au jeune moniteur qui était occasionnellement baby-sitter, de 22h00 à 1h00 du matin.
Le lendemain, la fillette avait raconté à ses parents les agissements de son baby-sitter, puis répété ses propos devant une équipe spécialisée de la police.
Le directeur du camping a précisé que l'étudiant avait commencé son travail le 1er juillet et qu'il avait appelé son précédent employeur dans l'Hérault pour vérifier son curriculum vitae. "C'était un travailleur consciencieux, rien ne laissait supposer qu'il était un pervers", a-t-il commenté en marge du tribunal.
Selon l'avocate de l'accusé, Danièle Gazzotti, le jeune homme malmené par d'autres détenus durant une promenade dans la cour de la maison d'arrêt où il était en détention provisoire, "a été très sincère et s'est excusé" devant les parents de l'enfant présents au tribunal.
En 2009, il avait été l'objet d'un "rappel à la loi" (sans poursuites judiciaires) pour avoir été déjà en possession de photos à caractère pédophile. "Il a toujours regretté de ne pas avoir été alors obligé de se soigner, mais il avait honte", a-t-elle rapporté.
Johannes Lestrade, avocat de parents "très dignes", a pour sa part évoqué "leur choc" et "leur peur que l'enfant ait des séquelles psychologiques".