Éric Ciotti, président de son nouveau parti UDR (Union des Droites) réagit à la nomination de François Bayrou et explique son positionnement. Il assume ses positions et répond aux questions d'Henri Migout sur des possibles motions de censure.
Éric Ciotti était sr le plateau de France 3 Côte d'Azur ce vendredi 13 décembre. L'occasion de lui demander ce qu'il pense du nouveau Premier Ministre, François Bayrou.
L'ancien candidat à la présidentielle, plusieurs fois ministre, président du MoDem (Mouvement Démocrate) s'est rallié à Emmanuel Macron. Éric Ciotti ne lui donne pas un blanc-seing, mais attend de voir :
"Emmanuel Macron à nommé un macroniste de la première heure. Je n'ai pas d'apriori. Nous jugerons sur pièce, nous jugerons sur les actes. Nous jugerons sur le premier acte, qui va être le budget, qui doit être discuté dans le respect des oppositions, que personnellement, je souhaite représenter. Avec les aspirations des Français pour qu'il n'y ait pas de hausse d'impôts et pour qu'il n'y ait pas de baisse du pouvoir d'achat."
Pour celui qui a quitté les LR (Les Républicains) et créé son parti, les maux de la politique viennent de ces "coalitions des contraires" :
"Ce qui s'est passé, c'est la dissolution et surtout les alliances de la honte au moment des élections législatives. Pour les élections législatives, il y a eu cette alliance qui est allée des amis de Monsieur Mélenchon jusqu'à certains de mes anciens amis de LR. On a vu des soutiens, comme dans certaines circonscriptions, regardez dans notre département : au Cannet, le candidat du NFP, se retire pour faire élire Madame Tabarot." (ndlr: après vérification, le candidat NFP a obtenu 12,12% des inscrits et n'avait donc pas assez de voix pour se maintenir car il fallait 12,50%)
"Dans un autre sens, il y a eu des soutiens apportés par Monsieur Bertrand aux communistes, Monsieur Edouard Philippe qui a appelé à voter communiste. On a eu cette coalition des contraires qui a fait qu'il y a eu une majorité de blocage au 2nd tour alors qu'il y avait eu une immense aspiration au premier tour. Derrière l'alliance des droites que j'avais bâtie avec Jordan Bardella et Marine Le Pen qui était arrivée avec 11 millions de voix très très largement en tête. Et on y rajoute une dissolution qui était totalement inopportune et qui était une dissolution, et j'en suis profondément convaincu qui n'avait qu'un objectif, c'était masquer l'effondrement budgétaire et des finances publiques de la France. C'est pour ça que Monsieur Macron a dissout, pour ne pas porter lui-même les conséquences des politiques qu'il a conduites depuis 2017."
Il n'y aura aucune censure préalable.
Eric Ciotti à France 3 Côte d'Azur
Éric Ciotti se dit "ouvert à la discussion" : "notamment sur le budget. Nous sommes responsables, nous ne sommes pas des putschistes. Nous ne sommes pas des adeptes du chaos. Nous avons censuré le précédent gouvernement. C'était une censure contre Emmanuel Macron, parce que ce budget était un mauvais budget pour la France."
Entretien Réalisé par Henri Migout