Ce lundi, une nouvelle plainte a été déposée à l'encontre du père Schoepff. Cela porte à 9 le nombre de plaintes déposées à l'encontre du curé catholique, toujours sous contrôle judiciaire. L'Eglise a confirmé qu'elle se constitue partie civile dans cette affaire.
Sébastien Liautaud avait 11 ans, en 1997 lors de ce voyage à Rome, au cours duquel il dit avoir subi des attouchements sexuel de la part du père Schoepff.Cet ancien enfant de coeur, croyant et pratiquant dit avoir cotoyé de 1996 à 2002, l'homme d'Eglise qu'il accuse aujourd'hui.
Après avoir été mis en examen puis libéré sous caution (50 000 euros), le père Schoepff est toujours placé sous contrôle judiciaire et, selon l'avocat des plaignants, vit aujourd'hui à Fréjus.
9 plaintes pour des cas de violences sexuelles
Pour la plupart, des procédures sont en cours concernant une possible presciption des faits. Pour 2 plaintes en revanche, la question de la prescription ne se pose pas, selon l'avocat des plaignants, Me Vincent Erhenfeld.En France, dans les cas de violences sexuelles sur mineur, "la prescription des faits est établie 20 ans après la majorité de la victime" précise le Procureur de Nice.
Jean-Michel Prêtre explique que de nombreuses personnes doivent encore être entendues, à la fois en qualité de témoins et de victimes d'abus. "Cette affaire balaye une période très longue allant de 1983 à 2017 aucours de laquelle le père Schoepff a à la fois exercé dans le cadre de sa mission pastorale et également comme aumônier."
L'Eglise se porte partie civile
Sébastien Liautaud a été reçu par l'évêque de Nice. Selon le plaignant, Monseigneur André Marceau lui aurait confié qu'il aller se constituer partie civile dans cette affaire. Le Diocèse de Nice confirme cette information.
Suite aux premiers dépôts de plainte, l'Eglise avait dans un premier temps suspendu le père Schoepff de tout ministère public auprès des enfants, ensuite suspendu le prêtre de sa charge de curé.
Me Vincent Erhenfeld, avocat des plaignants souhaite que l'Eglise aille plus loin :
Nous réclamons un éloignement de toute activité paroissiale pour le père Schoepff ainsi que l'ouverture d'une enquête interne au sein de l'Eglise catholique.
Sur cette question, le service de communication de l'évêché de Nice ne souhaite pas communiquer.