OGC Nice-Cologne : plaintes du parquet, blessés, supporters du PSG… Ce qu'il faut savoir après les affrontements

Ce vendredi, le préfet des Alpes-Maritimes est revenu sur les violences qui ont entouré le match de Ligue Europa entre l'OGC Nice et le FC Cologne et renvoie la responsabilité des violences aux dirigeants du club allemand. Le parquet de Nice a ouvert trois enquêtes.

32 blessés, dont un en urgence absolue. C'est le bilan des affrontements qui se sont déroulés avant le match entre l'OGC Nice et le FC Cologne, ce jeudi soir à Nice (Alpes-Maritimes). "Plus de 650 policiers et gendarmes et 600 stadiers [ont été] mobilisés", a indiqué dans la soirée la préfecture des Alpes-Maritimes.

La personne gravement blessée est un supporter parisien, entré dans le stade de l'Allianz Riviera avec les supporters allemands. Il a fait une chute de 5m en tombant dans les tribunes. Il est toujours en réanimation, mais "son pronostic vital n'est plus engagé", indique la préfecture des Alpes-Maritimes.

"200 à 300 hooligans"

Ce vendredi matin, dans la matinale France bleu Azur/France 3 Côte d'Azur, Bernard Gonzalez, le préfet des Alpes-Maritimes, est revenu en exclusivité sur cette soirée de violences, qui a reporté le coup d'envoi du match d'une heure.

Le préfet indique que plus de 8.000 supporters allemands étaient présents ce jeudi soir à Nice, dont "200 à 300 hooligans". Ils ont "envahi la ville avec des comportements inadmissibles : dégradations de mobiliers urbains, tags et alcoolisation maximale. La bière a été consommée au-delà du raisonnable".

Bernard Gonzalez explique que, lors des réunions préparatoires, il avait été décidé de répartir sur Cannes et sur Nice les différentes arrivées de supporters, qui devaient ensuite se rendre au stade avec les transports en commun.

L'organisation d'une 'fan walk', une marche des supporters avait été refusée.

Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes

"Les dirigeants du club allemand n'ont pas été en capacité de faire respecter le cadre fixé par leur troupe", poursuit le préfet.

3 enquête ouvertes par le parquet

Xavier Bonhomme, le procureur de la République de Nice, indique que le parquet a ouvert trois enquêtes : une pour dégradations en réunion sur la boutique officielle de l'OGC Nice et deux pour violences en réunion aux abords et à l'intérieur du stade, avec introduction et jets de fumigènes et dégradations.

"Ces enquêtes, toutes confiées à la sûreté départementale de Nice, ont pour but d'identifier et d'interpeller les auteurs de ces infractions", écrit Xavier Bonhomme.

"Pas de couteau dans le stade"

Bernard Gonzalez pointe le "comportement inadmissible des supporters allemands", auquel se sont joints des ultras parisiens. Ce vendredi, le PSG a condamné "avec la plus grande fermé" ces violences dans un communiqué et "étudie les suites à donner aux atteintes portées à sa réputation".

On a fait ce qu'il fallait pour éviter le pire tout au long de la journée. On n'a pas eu de fight entre les ultras des deux côtés jusqu'à l'arrivée au stade.

Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes

À l'Allianz Riviera, "les stadiers ont été débordés et surpris". Le préfet des Alpes-Maritimes affirme également qu'"il n'y a pas eu de couteau [dans le stade], au moment où je vous parle".

"Marre, vraiment marre !"

Au lendemain de ces violences, les réactions se multiplient. Christian Estrosi, le maire de Nice, a indiqué qu'il "adresser[a] les factures liées aux dégradations et au nettoyage des espaces publics au club de Cologne".

En politique, Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des sports, s'est montrée exaspérée. "Il y en a marre, il y en a vraiment marre que notre sport soit sali de cette façon, qu'on ne puisse plus se dire qu'on va avec ses gamins de manière sereine et sécurisante dans un stade".

Du côté de l'OGC Nice, Lucien Favre, l'entraîneur niçois, indique que "ce n'est pas possible de voir de telles choses". "C'est décevant, rageant de voir ça. [...] Je n'ai jamais vu ça. On n'était pas sûr de jouer. Mais je pense qu'il fallait faire ce match."

Quant au FC Cologne, sur twitter, Werner Wolf, le président du club, "condamne fermement les scènes horribles qui ont eu lieu à Nice". "Nous ferons tout notre possible pour comprendre et sanctionner cette violence."

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