Même si les Aiglons restent relégables, ils ont tenu crânement tête au PSG (0-0) grâce à leur courage et leur abnégation
Le Paris SG, trop brouillon et amorphe, a néanmoins repris à Montpellier la première place de la L1 après la 23ème journée grâce à son nul à Nice (0-0), qui lui a, pour sa part, crânement tenu tête aux Parisiens, même si les Aiglons restent relégables (18èmes).
Paris est resté très loin de ses promesses et devra mettre de l'huile dans ses rouages pour repartir de l'avant, que ce soit mercredi à Dijon en huitièmes de finale de Coupe de France ou plus encore dimanche dans le choc au sommet de la L1 devant Montpellier qu'il devance d'un point (50 contre 49).
Solides et généreux dans les efforts collectifs, les Niçois se sont rassurés dans leur course au maintien.
Plus prudents qu'on ne l'imaginait, les Parisiens n'ont guère haussé leur niveau de jeu, ni placé des accélérations collectives, si ce n'est sporadiquement, durant la première période. Peu satisfait de la performance des siens devant Evian-Thonon, Carlo Ancelotti avait demandé plus d'intensité au Ray. Sur le banc, il n'a pas semblé satisfait de voir la série de cinq victoires s'arrêter.
Après une entame délicate, les Niçois serraient derrière et tissaient un filet étanche sur Motta. Tranchants dans les duels et à la récupération avec un Anin très actif dans l'entrejeu, ils bousculaient un PSG pâlichon dans les intentions comme dans la production (7 corners pour Nice, aucun pour le PSG avant la pause).
Lancé sur la gauche par Mounier, l'international gabonais Mouloungui passait en force au travers d'une charnière parisienne inédite, une paire Sakho-Alex trop fraîche pour fonctionner sans hésitation et changée à la pause par la sortie du Brésilien et l'entrée de Jallet.
Rentrée en milieu de semaine de la Coupe d'Afrique des Nations, la Panthère du GYM rendait le ballon à Mounier qui reprenait de l'extérieur du pied gauche. Déjà décisif, Sirigu sortait avec brio ce ballon, le plus brûlant de la période (14ème).
Forcément irrité par la torpeur de ses joueurs, Ancelotti s'agitait dans sa zone technique, s'exposant aux réprimandes de l'arbitre de la rencontre, M. Varela qui excluait Claude Makelele pour des propos et refus de s'asseoir sur le banc (24ème).
Hormis une talonnade de Nene dévissée par Gameiro (38ème), le sapin parisien restait sans illumination. Et ne trouvait guère plus la lumière au retour des vestiaires.
Nice gardait la main sur le jeu avec un pressing très exigeant physiquement et des intentions ambitieuses. Mais, rarement très efficaces si ce n'est sur coup de pied arrêté, Nice s'usait peu à peu sur la formation la plus hermétique du championnat et baissait le rythme.
Les Parisiens, enfin dominateurs dans le final après le remplacement (61ème) de Gameiro par Hoarau peinaient toutefois à inverser la tendance confirmant que c'était vraiment un jour sans pour Nene et Menez.
Peut-être que le retour de Pastore contre Montpellier, promis par Ancelotti, changera un jeu du PSG peu emballant depuis la reprise.