Ils partent sans eau et sans veste et se font surprendre par la tombée de la nuit : une quinzaine de cueilleurs de champignons ont été secourus cette année dans l'arrière-pays niçois par la gendarmerie des Alpes-Maritimes. Pour éviter ces interventions "chronophages", les militaires rappellent les bonnes pratiques avant de partir en cueillette.
Ce début d'automne est exceptionnel pour les adeptes des champignons, partout dans l'Hexagone, mais particulièrement dans les Alpes-Maritimes, où les températures sont clémentes pour la saison. Il est aussi exceptionnel pour les gendarmes azuréens, qui partent régulièrement secourir des champignonneurs aventurés sur les reliefs de l'arrière-pays niçois.
Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) des Alpes-Maritimes comptabilise une quinzaine d'interventions de ce type dans le département cette année. "Rien que les trois derniers jours, nous sommes intervenus quatre fois. Et je ne parle pas d'accident d'escalade ou de randonnée, juste du secours à des champignonneurs. Ce sont des interventions chronophages," confie ce jeudi 31 octobre le lieutenant Jérôme Bourrières, responsable du PGHM.
Par rapport aux autres années, on assiste à une recrudescence disproportionnée de ces interventions de secours. C'est dû à la météo : on a un automne particulièrement humide et les températures restent clémentes, ce qui favorise la pousse des champignons [et les sorties cueillette].
lieutenant Jérôme BourrièresResponsable du PGHM des Alpes-Maritimes
Sans lampe, sans eau
La gendarmerie est contactée par des cueilleurs surpris par la tombée de la nuit dès 17h30, partis sans lampe, eau ou veste. Certains par une batterie de téléphone tombée en rade : "On a des proches inquiets qui nous appellent, par exemple des personnes qui se sont séparées et qui ne se sont pas retrouvées comme convenu au véhicule", relate le lieutenant.
Activité sans risque apparent, la cueillette des champignons dans l'arrière-pays de Nice nécessite quelques précautions "de bon sens", rappelle le lieutenant Jérôme Bourrières. "En milieu plat, on arrive facilement à se retrouver. La montagne présente plus de risques, avec des canyons, des sommets. On déploie davantage d'efforts et ça peut se révéler dangereux," assure-t-il.
Quelques préconisations
- évitez de partir seul
- en groupe, évitez de vous séparer
- privilégiez la cueillette en terrain connu
- avant de partir, veillez à charger complètement votre téléphone pour pouvoir vous géolocaliser ou appeler en cas d'urgence
- emmenez un moyen de géolocalisation (téléphone, carte), un vêtement chaud, une lampe et une gourde
- veillez à être en forme physique normale