Champignons : espèces mortelles, applications mensongères, récoltes limitées, tout savoir sur la cueillette d'automne

Début de saison pour la cueillette de champignons lactaires, les sanguins ou safranés figurent parmi les plus populaires de la région Paca. France 3 Provence-Alpes vous donne toutefois quelques conseils pour éviter d'avoir de mauvaises surprises dans son panier.

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L’automne a démarré depuis un peu plus d’un mois. Et avec lui, c'est le début de la saison de certaines espèces de champignons. Si certains les détestent, d’autres considèrent la cueillette comme une institution. Et parmi les 30 000 espèces qui existent en France, certaines sont dangereuses pour la santé. L'ONF (Office national des forêts) souligne la plus grande des prudences pour la cueillette, limitée par personne, et suggère de ne pas faire confiance aux applications, se trompant la moitié du temps.

Trois espèces mortelles

Consommer des champignons non-comestibles comporte des risques importants, "allant du simple vomissement à la diarrhée, jusqu'à être mortels", nous explique Stéphane Pichon, président de l'Ordre des pharmaciens en Paca. Et parmi les 30 000 espèces qu'il existe en France, trois d'entre elles sont mortelles. Il s'agit de l'amanite phalloïde, "que l'on retrouve sur Luminy", dans le 9e arrondissement de Marseille, le clitocybe de l'olivier, "ressemblant à des girolles", et le bolet de Satan, "similaire au bolet", au pied rouge.

Stéphane Pichon suggère au moment de la cueillette de séparer les champignons "pour pouvoir distinguer les espèces". Il souligne également qu'il faut les récolter dans un panier en osier et non dans du plastique, "car les champignons sont gorgés d'eau, ils s'abîment et après, ce n'est plus possible de les reconnaître".

L'ONF préconise à son tour de "demander l'avis d'un spécialiste, pharmacien ou mycologue" pour l'identification si le cueilleur de champignons n'arrive pas à faire la différence entre les espèces comestibles ou non.

D'après l'Observatoire des espèces à enjeux pour la santé humaine, en 2023, plus de 1 400 cas d’intoxication ont été signalés entre juillet et décembre, principalement en novembre, avec une recrudescence de cas en octobre 2024.

Attention aux lieux de cueillette et aux applications

Au-delà des risques médicaux, l'ONF précise dans un communiqué de presse que tous les ans les secours sont déclenchés pour aller à la recherche de ces cueilleurs égarés. Ils recommandent alors d'informer ses proches sur la destination et de bien se renseigner avant de partir sur les lieux. Les spécialistes conseillent par ailleurs de "porter une tenue voyante" et ne pas "pénétrer dans les zones d'exploitation forestière, ni les zones de chasse". 

Si les cueilleurs s'aident parfois d'une application, il faut toutefois rester très prudent. Elles sont d'ailleurs déconseillées par l'ONF. "Elles se trompent dans la moitié des cas", précise l'organisme public.

Une cueillette limitée sous peine de sanctions

La récolte de champignons doit être raisonnable, pas plus de 5 litres par personne, équivalent à un panier 5 kilos, au-delà, "elle devient frauduleuse". 

L'ONF précise que des contrôles peuvent avoir lieu entraînant, si la cueillette n'est pas respectée, de lourdes sanctions. Entre 5 et 10 litres, le prélèvement, selon le Code forestier, est passible d'une amende de 135 €. Au-delà de 10 litres cueillis, ces récolteurs ne respectant pas la règle risquent trois ans d'emprisonnement et jusqu'à 45 000 € d'amende. 

Produit de saison

Toute l'année, il est possible de récolter des champignons. En automne, selon les conditions climatiques et les régions, il est possible de cueillir plusieurs espèces comestibles, les lactaires, les plus populaires ici, mais aussi les cèpes, les bolets jaunes, les girolles, les chanterelles, les trompettes-de-la-mort, les pieds-de-mouton, les grisets et les oronges vraies. Les shiitakes et pleurotes peuvent être récoltés toute l’année puisqu'il s’agit de champignons cultivés.

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