Le gigantesque chantier de destruction de l'Acropolis a débuté en mars dernier. Après de nombreuses interventions pour désamianter le site, les travaux se poursuivent avec les premières végétalisation qui vont bientôt commencer.
L'emblématique palais de l'Acropolis, à Nice, n'est plus ce qu'il était. Il est désormais grignoté de part en part par les travaux qui ont débuté depuis mars 2023. Le bâtiment est progressivement désossé par les pelleteuses.
La destruction a bien commencé sur la partie nord du bâtiment, tandis que le désamiantage de la partie sud se poursuit, il devrait être terminé dans le cours du mois d'août. La déconstruction va donc s'opérer en parallèle des deux fronts dans les prochains mois.
"Comme il y a 50 ans de cela, les immeubles attenants vont pouvoir se regarder d'un balcon à l'autre. C'est la reconquête du paysage entre la rive droite et gauche du Paillon", expliquait Christian Estrosi lors d'une nouvelle visite des travaux organisée ce mardi 25 juillet, au micro d'une équipe de France 3 Côte d'Azur.
Acropolis au printemps dernier ressemblait encore à cela :
80% des matériaux recyclés
Les effectifs sur le chantier ont été redoublés pour tenir la cadence depuis la découverte d'une proportion d'amiante plus importante que prévu.
Lors d'une visite début juin, le maire de Nice annonçait en effet la découverte d'une triple quantité d'amiante par rapport à ce qui était escompté. Une grande partie a depuis été extrait du bâtiment.
L'ensemble des matériaux sont donc triés pour être réutilisé par la suite. La ville de Nice a d'ailleurs annoncé que sur les 90 000 tonnes de matériaux déconstruits, 80 % seraient totalement recyclés pour un nouvel usage.
Une forêt urbaine
En parallèle des déconstructions, des travaux de végétalisation vont être menés. Un large choix d'espèces, adaptées à la profondeur de terre en fonction des endroits du site, va être planté.
Cette profondeur pourra atteindre les 2,50 mètres, tandis que l'arrosage se fera en majorité grâce à des citernes de stockage d'eau de pluie.
1 500 arbres vont être plantés, ils vont permettre la désimperméabilisation des sols et la réduction de 1 700 tonnes d’émissions de CO2 par an, selon la ville de Nice.
Ce nouveau projet de coulée verte dans la ville n'est pas au goût de tous. Pour l'opposition ce concept de forêt urbaine est une "vitrine" doublée d'une perte économique considérable.
Jean-Christophe Picard, conseiller municipal de Nice du groupe écologiste atteste : "L'Acropolis c’était 21 000 mètres carrés, pour faire un grand Palais des congrès. L’espace des congrès envisagé sur le port, quand bien même il verra le jour en temps et en heure, c'est seulement 5 000 m2. Ce n’est pas du tout la même dimension".
Acropolis rapportait en moyenne 2 millions d'euros par an.