Les tarifs des péages des autoroutes n'augmenteront pas en 2015, a annoncé le Premier ministre Manuel Valls, tandis que les discussions entre le gouvernement et les sociétés concessionnaires autour du montant des péages et des investissements dans le réseau se poursuivent.
Pas de hausse des tarifs cette année et des investissements supplémentaires des sociétés d'autoroutes destinés à compenser l'abandon de l'écotaxe: le bras de fer engagé à l'automne avec les sociétés d'autoroutes paraît tourner à l'avantage de l'État.Les discussions, toujours en cours, "se traduisent (...) par 500 millions d'investissements supplémentaires dans les infrastructures et les projets de transports (...) sans hausse des tarifs de péages en 2015", a détaillé le Premier ministre, en annonçant en parallèle une relance de l'investissement des entreprises.
"Il n'y aura pas d'augmentation de tarifs pour l'année 2015", a ensuite confirmé, lors d'une conférence de presse commune, Ségolène Royal, qui avait à maintes reprises affirmé vouloir s'attaquer aux "surprofits" des concessionnaires d'autoroutes.
Quel taux pour les années suivantes ?
En revanche, le pourcentage de hausse des tarifs pour les années suivantes, n'a pas été évoqué. Ni les compensations prévues par le gouvernement en échange de ce gel des prix et de l'investissement supplémentaire consenti.Contactée par l'AFP, l'Association des sociétés françaises d'autoroute (ASFA) n'a pas souhaité faire de commentaires, précisant toutefois que "les discussions sont (toujours) en cours".
Fin janvier, le gouvernement avait gelé les tarifs autoroutiers, dans l'attente des conclusions d'un groupe de travail. Celui-ci avait, le 10 mars, préconisé notamment une contribution supplémentaire des sociétés d'autoroutes au financement des infrastructures, mais avait jugé "particulièrement aventureux" un processus de résiliation des concessions, qui rendrait nul et non avenu le plan de relance.
Compenser l'écotaxe
Le gouvernement et les sociétés d'autoroutes négocient également le plan de relance autoroutier, qui prévoit 3,2 milliards d'euros d'investissements de la part des sociétés d'autoroutes, en échange d'un allongement de deux à quatre ans de la durée de leurs concessions.Destiné à soutenir le secteur des travaux publics, il a été "validé", a confirmé Manuel Valls, et "représentera 3,2 milliards d'euros d'investissements. Les discussions en cours avec les sociétés d'autoroutes, avec Ségolène Royal et Emmanuel Macron (ministre de l'Économie, ndlr), sont en train d'aboutir, les travaux doivent être lancés au plus vite", a-t-il ajouté.
(Avec AFP)