Bercé par le Carnaval de Nice, Sébastien Dalbera a créé le premier Musée français du Carnaval à Contes avec sa compagne en 2019. Alors que les visites sont interrompues depuis plusieurs mois à cause du Covid-19, le couple continue d'acquérir des pièces pour compléter sa riche collection.
Dans ce lieu d'exposition de 500 m2, on ne sait où donner de la tête : les costumes de toutes les couleurs côtoient les maquettes et les incontournables Grosses Têtes.
Sébastien Dalbera, 35 ans, a ouvert le tout premier Musée français du Carnaval avec sa compagne Élodie Couasnon en juin 2019 à Contes, à quelques kilomètres de Nice. "Constituer la collection, trouver les locaux, récolter les témoignages, travailler sur le mobilier, c'est un travail qui m'a pris 10-15 ans", énumère-t-il.
Du Carnaval de Nice à la bataille des fleurs en passant par l'atelier de fabrication des Grosses Têtes et les carnavals du monde entier, les visiteurs peuvent habituellement se plonger dans l'histoire de ces fêtes populaires. Mais à cause de l'épidémie de Covid-19, le musée a dû fermer temporairement ses portes au grand dam de son créateur.
Passionné par le Carnaval de Nice
Sébastien Dalbera est un enfant du pays : il s'est pris de passion pour le Carnaval de Nice alors qu'il n'était encore qu'à l'école élémentaire.
Dans ma classe, il y avait une fille dont le grand-père était carnavalier et elle me l'a présenté. Petit à petit, je suis allé dans les entrepôts : je regardais, j'apprenais et c'est comme ça que je suis tombé amoureux du Carnaval.
De fil en aiguille, le Niçois quitte sa profession de maître d'hôtel pour devenir carnavalier. Entre la construction de deux chars, il écoute les histoires et les anecdotes des anciens. C'est ainsi que lui vient l'idée de créer un musée. "Quand j'ai voulu me lancer dans ce projet, je les ai tous recontactés. Je me suis dit qu'il fallait absolument recueillir les témoignages de ces anciens pour que la mémoire du Carnaval ne se perde pas : j'ai fait de longs enregistrements avec eux."
Sébastien Dalbera se plonge aussi dans les archives et les livres pour se documenter. Il se rend aussi chez des antiquaires et des particuliers pour acquérir ses premiers biens et démarrer sa collection. Aujourd'hui, il possède plusieurs milliers de pièces uniques qu'il prend plaisir à montrer et à partager.
L'idée de ce musée, c'est de rappeler des souvenirs aux anciens et de transmettre des connaissances aux jeunes générations.
Tenir bon en temps de Covid
Comme les autres lieux culturels, le Musée du Carnaval ne peut plus accueillir de public depuis le 30 octobre dernier : une catastrophe pour Sébastien Dalbera, qui devait recevoir plusieurs groupes en fin d'année 2020. Le report de la 137ème édition du Carnaval de Nice en 2022 a aussi été un coup dur.
Loin de se laisser abattre, le carnavalier essaie de se renouveler : dernièrement, il a proposé des visites virtuelles de son musée sur l'application Zoom. Il établit aussi des partenariats avec d'autres musées et continue de restaurer et de collecter des oeuvres. "On va faire en sorte que la réouverture se passe bien", sourit-il. En attendant, E viva Carneval !