Créé en 1802 par Napoléon Ier, le lycée Masséna du centre-ville de Nice, a désespérément besoin de travaux. Mais les rénovations peinent à commencer. L'établissement est classé monument historique.
Le lycée Masséna est l'établissement scolaire le plus prestigieux de Nice voire de la région, mais cela n'est que façade. De l'autre côté du miroir, l'état du bâtiment de plus de 200 ans s'étiole lentement.
Depuis les années 2000, des rénovations de ce lycée d'excellence sont évoquées mais le projet n'a jamais réellement commencé. Il n'y a eu que des réhabilitations partielles. Aujourd'hui, l'établissement a besoin d'une cure de jouvence et le personnel du lycée tire la sonnette d'alarme.
De nombreuses défaillances
Au lycée Masséna, comme a pu le constater l'équipe de France 3 Côte d'Azur, la liste des dysfonctionnements est longue : peinture écaillée, vitres brisées, sols gondolés, boiserie hors d’usage ou encore des chutes de corniches dans le réfectoire…
L'établissement n’a pas le budget, ni les agents nécessaires pour effectuer en interne les réparations. "Un des sujets, effectivement, est un manque de personnel dans cet établissement. Il n’y a aucun opérateur ou d’ouvriers spécialisés pour pouvoir effectuer des travaux", témoigne Gilles Kleczek, le proviseur du lycée.
Au fil des années, les dégradations se sont amplifiées notamment à l'internat. Sur les 152 chambres de l'internat, quinze ont dû être fermées pour insalubrité. "On a des dispositifs comme des commissions d'hygiène et de sécurité. Elles font toujours des rapports négatifs. Mais pour autant il ne se passe rien. On attend de la Région une vraie réaction !" raconte Barbara Delattre, professeure de sciences physiques.
Des travaux annoncés en 2023 pour l'internat
De son côté, la Région explique que le lycée est classé monument historique depuis 2017. Des fondations à la toiture, en passant par le jardin, tout est protégé. Cette protection a ses contraintes.
"Quand on est un monument historique, on est plus la seule Région qui intervient. Mais c'est également la direction régionale des affaires culturelles (DRAC). Quand la DRAC est au milieu, c'est un peu plus long !" s'exclame Pierre-Paul Léonelli, conseiller régional.
Le conseil régional devrait investir 60 millions d'euros. Une première phase de rénovation concernant l'internat doit débuter en 2023, suivra ensuite une phase de travaux dédiée spécifiquement au lycée.