Pelotons amincis, podium allégé... à la veille du départ du Paris-Nice, on fait le point sur les impacts du coronavirus

Du 8 au 15 mars, entre Plaisir et le sud de la France aura lieu la 78e édition du Paris-Nice. Mais l'épidémie de coronavirus n'a pas épargné la célèbre course cycliste. De nouvelles consignes doivent s'appliquer, mais sept équipes ont toutefois renoncé à prendre le départ.

Le coronavirus a rebattu les cartes de la 78e édition du Paris-Nice, qui s'élance dimanche 8 mars des Yvelines pour rejoindre les Alpes-Maritimes. 

A la différence des épreuves italiennes de mars rayées du programme dans le pays d'Europe le plus touché par l'épidémie, la course Paris-Nice a obtenu le feu vert des autorités. Amaury Sport Organisation s'engage à appliquer certaines consignes sanitaires, outre les mesures d'hygiène habituelles :  
  
• Le barriérage sera renforcé

• Les speakers ne réaliseront pas d'interviews des coureurs au podium départ

• A la fin de chaque étape, il n’y aura pas de conférence de presse en salle de presse, ni de zone mixte au sein de la zone protocolaire. 

• Il n’y aura pas de contact entre les coureurs et les personnalités sur le podium protocolaire.
 


Sept équipes ont renoncé au Paris-Nice 

Malgré ces précautions, sept équipes ont choisi l'abstention dans la première course par étapes européenne de la saison du WorldTour. Le grand absent a pour nom Egan Bernal, le Colombien qui en est le dernier lauréat. L'équipe Ineos du vainqueur du Tour de France a fait l'impasse au double motif de l'épidémie et du décès soudain de son directeur sportif, Nicolas Portal.
 
En son absence, les Colombiens disposent toutefois de deux autres cartes maîtresses pour garder la main sur le palmarès. Avec Sergio Higuita (EF), qui n'a plus couru cependant depuis un mois et son succès dans le Tour de Colombie, et surtout Nairo Quintana (Arkea-Samsic), dominateur lors de ses deux dernières sorties dans le sud de la France.


Le vainqueur du tour des Alpes-Maritimes et du Var pourrait s'imposer

Deuxième l'an passé, Quintana a le profil pour s'imposer cette fois. A la double condition d'avoir conservé son efficacité de la mi-février, quand il avait tutoyé les cimes dans la montée du Ventoux au Tour de la Provence, et de passer sans encombre les étapes de plaine du début de semaine, propices aux pièges et aux bordures si le vent est de la partie.
 
Avant l'unique arrivée au sommet, samedi prochain à la Colmiane, dans l'arrière-pays niçois, un temps fort est attendu mercredi à Saint-Amand-Montrond. Le contre-la-montre, long de 15 kilomètres, est programmé sur les terres de Julian Alaphilippe, le vainqueur de l'exercice dans le dernier Tour dont la forme toutefois interroge.

En retrait aux boucles Drôme-Ardèche où il a souffert des dures conditions météo le week-end dernier, Alaf part dans l'inconnu.

"L'objectif principal est de gagner des étapes, convient son directeur sportif Tom Steels, qui aligne un groupe impressionnant, avec l'Irlandais Sam Bennett pour les sprints. Mais nous pourrions également viser le classement général selon la façon dont les choses se passeront de jour en jour".


Des interrogations sur la forme des Français

Le point d'interrogation sur l'état de forme vaut aussi pour Thibaut Pinot, qui découvre Paris-Nice à sa 11e saison dans le peloton. Et Romain Bardet, dont les deux dernières semaines, de son propre aveu, "ont été agitées par la naissance de son fils". Beaucoup moins pour le Belge Dylan Teuns, l'un des hommes à suivre au long de la semaine, et Nibali, déjà en vue le week-end dernier.
 
Comme Bardet et Sagan, le "Requin de Messine" a changé de direction après l'annulation de Tirreno-Adriatico pour renforcer un groupe qui aligne aussi le champion du monde, le Danois Mads Pedersen, et l'Australien Richie Porte, double vainqueur de Paris-Nice en 2013 et 2015.

Pour les sprinteurs venus en nombre (Ackermann, Sagan, S. Bennett, Ewan, Viviani, Bouhanni, Bol, Nizzolo, Coquard, Barbier), le début de semaine est prometteur. Même si le final de la première étape présente une aspérité traîtresse, le mur de Neauphle-le-Château (1400 m à 7,8 %), à 4,5 kilomètres de l'arrivée à Plaisir.
           
Avec AFP


 
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