Ancien obèse et fumeur, Alexis Montois s'est mis à la course à pied il y a un an suite à une dépression. Depuis, encouragé par ses proches et au terme d'un entraînement régulier, il enchaîne les courses en France et en Espagne. Il participe aux 20 km de Nice-Villeneuve-Loubet ce 3 novembre. Avec l'ambitieux objectif de terminer un marathon en 2025.
Il y a un peu plus d'un an, Alexis Montois était loin de s'imaginer courir le 20 km entre Nice et Villeneuve-Loubet, distance comparable à un semi-marathon. Pesant à l'époque 151 kilos et fumeur, le natif du Nord décide de dire adieu à la cigarette. "J'ai arrêté le 1er juillet 2023, et le sport m'a beaucoup aidé," résume-t-il aujourd'hui, à quelques jours de participer à son troisième semi-marathon le 3 novembre.
Obèse depuis sa jeunesse, Alexis décide suite à une dépression de changer de mode de vie. Le sport sera son moteur : après une opération de réduction de l'estomac, il décide de s'initier à la course à pied.
"J'étais dépendant à la cigarette, j'étais axé sur mon travail, je n'avais pas vraiment de temps pour moi, raconte le trentenaire, résumant sa vie d'avant. J'ai perdu 35 kilos après l'opération, mais l'opération, ce n'est pas de la magie. Le sport, au-delà des bienfaits physiques, ça permet de se bâtir un mental."
La course comme moteur et hygiène de vie
En septembre 2023, Alexis commence la marche rapide. Puis le footing. "J'ai commencé à faire davantage attention à mon hygiène de vie. La course m'a motivé, mon entourage aussi," confie celui qui vit aujourd'hui près de Pau (Pyrénées-Atlantiques).
Puis il saute le pas : en janvier 2024, il prend un dossard pour la Prom'classic de Nice, renouant avec la région dans laquelle il officiait quelques années auparavant en tant que cuisinier à La Colle-sur-Loup.
J'ai couru avec la voiture-balai derrière moi, j'ai fait un temps à plus d'1h 29 min et la limite était 1h30. Le but, c'était simplement de terminer.
Alexis MontoisEx-fumeur et ancien obèse
En avril, Alexis doit faire face au décès brutal de sa mère. "Ça m'a renforcé sur le fait qu'il fallait que je profite de la vie," glisse le Béarnais d'adoption. En courant, il découvre une communauté où l'entraide des autres coureurs et le public le poussent à remplir ses objectifs de course.
Ces derniers montent d'un cran : en septembre, le "néosportif" participe aux 10 km nocturnes à Vannes (Morbihan) puis enchaîne avec un premier semi-marathon à San Sebastian (Espagne) qu'il termine en 2h 27. "Je m'entraîne quatre à cinq fois par semaine, c'est possible grâce à une vie professionnelle plus stable. Et je me fais aider par une nutritionniste," explique Alexis.
Objectif : le marathon de Paris
Son rythme de vie s'adapte à sa nouvelle passion. "J'ai quasiment une course par semaine maintenant," sourit-il. Car après Nice, il participera au semi-marathon de Toulouse le 10 novembre puis Lourdes le 17 et enfin Zurich (Suisse) le 24.
J'invite les gens à se surpasser. Le sport, c'est du dépassement de soi. Il faut se lancer, tout en restant raisonnable sur ses capacités.
Alexis Montoisex-fumeur et ancien obèse
Que trouve-t-il de plus laborieux dans ces courses de longue haleine ? "Les coureurs parlent souvent de paliers où le mental est au plus bas, où on a envie de s'arrêter ou marcher. Pour moi, c'est l'alimentation avant et pendant la course. J'évite les fruits et légumes crus une semaine avant l'épreuve, et je n'avale que des gels en courant. Bien alimenté et hydraté, ça permet de se concentrer sur son effort."
Alexis Montois a un objectif en vue : terminer un marathon. "J'aimerais bien participer à celui de Paris en avril et la première édition de celui de Boulogne-sur-Mer en mai, chez moi, avoue-t-il. Et puis jusqu'à présent, l'objectif c'était surtout de terminer les courses. Maintenant, je commence à penser à aller un peu plus vite !" Pour Alexis, les kilos en trop et la cigarette ne sont plus un problème pour avaler des kilomètres de course à pied et accomplir son rêve.