Le premier adjoint de la mairie de Nice condamné pour prise illégale d'intérêt

Phillipe Pradal, premier adjoint Les Républicains de Nice, a été condamné ce vendredi pour prise illégale d'intérêt à 50 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Nice.

1,5 millions d'euros de subventions. Cette somme importante avait été accordée par la ville de Nice pour soutenir la création d'un restaurant solidaire de l'association du père Gil Florini, sous l'église Saint-Pierre d'Arène.
 
A l'époque des faits, Philippe Pradal était trésorier de l'association caritative et culturelle. France Télévisions avait même consacré un long reportage à cette associaiton en 2015 :
 


Une procédure stricte


Tout se déroule lors d'un vote en mairie, 4 subventions sont décidées par les élus pour un montant total de près de 1 million 640 000 euros. Le premier adjoint n'a pas pris part au vote mais il a commis une erreur de procédure : il n'a pas quitté la salle lors de ce vote. 

Pour cela, le tribunal correctionnel de Nice a condamné Philippe Pradal à 50 000 euros d'amende dont 25 000 euros avec sursis pour prise illégale d'intérêt.
 

"Du copinage"


L'association Anticor est à l'origine de cette affaire. Joint par téléphone, son président Jean-Christophe Picard "aurait souhaité que la condamnation soit plus sévère. "

Il parle de "copinage" et s'étonne que "la ville ne vérifie pas ce qu'est devenu l'argent". Pour lui, c'est extrêmement rare de voir une association qui a moins de deux mois d'existence bénéficier d'une subvention de plus d'un million et demi d'euros. 

Notre reportage sur le rappel des faits :
 


En deça des réquisitions


Le tribunal correctionnel n'a pas suivi les réquisitions du procureur de la république qui avait demandé de 5 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende.

Au final, pas de prison mais 50 000 euros d'amende dont la moitié avec suris, de plus, cette condamnation n'est pas inscrite au casier judiciaire de Philippe Pradal.

Pour son avocat, maître Gérard Baudoux, "ce pour quoi il a été condamné est un délit formel". Il précise que le tribunal a reconnu l'intérêt communal de la structure et de la démarche.

L'avocat évoque aussi la jurisprudence très stricte en la matière et explique que son client regrette de ne pas avoir été plus informé des règles de procédure par son service juridique. 
 
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