Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé mercredi partout en France pour dire non à la réforme du code du travail. Ils étaient près de 2000 à Nice.
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé mercredi partout en France pour dire non à la réforme du code du travail, premier rendez-vous d'une contestation qui rassemble syndicats, étudiants et lycéens et que François Hollande a jugé "nécessaire d'écouter". Ils étaient près de 2000 à Nice.
Projet présenté le 24 mars
La date du 9 mars devait initialement être celle de la présentation du projet El Khomri en Conseil des ministres. Mais la contestation a contraint le Premier ministre à revoir son calendrier et à reprendre la concertation avec les partenaires sociaux et les députés socialistes. Le projet sera finalement présenté le 24 mars. Il lui reste encore beaucoup à faire pour convaincre ses interlocuteurs du bien-fondé de la réforme, censée lutter contre le chômage de masse. Plusieurs points cristallisent les mécontentements: la réforme du licenciement économique, le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif, la primauté des accords d'entreprise dans l'organisation du travail.Front syndical fisuré
Le front syndical est néanmoins fissuré, les syndicats "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et la Fage (étudiants) ayant préféré des rassemblements distincts le 12 mars. Plutôt qu'un retrait du texte, ils demandent "de profondes modifications", comme l'a répété mercredi le patron de la CFDT, Laurent Berger, pour qui le projet ne contient pas de mesures anti-jeunes, contrairement au Contrat première embauche (CPE) il y a dix ans.Hasard du calendrier, la journée était aussi marquée par des perturbations dans les transports, en particulier à la SNCF, avec des motifs de grogne liés aux conditions de travail et aux salaires.