Présidentielle 2022. A Nice et à Cannes, des rassemblements contre Marine Le Pen, une semaine avant le second tour

Une centaine de personnes à Nice et une vingtaine à Cannes se sont mobilisées ce samedi 16 avril pour faire barrage au Rassemblement National. A Nice, la mobilisation a été perturbée par des manifestants pro Marine Le Pen.

Ils étaient tous mobilisés pour faire barrage au Rassemblement National, ce samedi 16 avril sur la place Masséna. Environ une centaine de personne scande des slogans et porte des pancartes sur lesquelles on peut lire "Le fascisme et le racisme tuent" ou encore "Allez voter pour mettre le RN KO".

Dounia, étudiante en science politiques, redécore la place Masséna avec des dessins sur lesquels il est inscrit "Non au racisme". "On veut montrer que les antiracistes sont là et que ça compte pour nous de se rassembler pour dire non à l'extrême droite", explique la jeune fille.

Ce n'est pas possible d'envisager de vivre dans une France où l'extrême droite irait au pouvoir et au gouvernement.

Dounia, manifestante

Au premier tour, dans les Alpes-Maritimes, Marine Le Pen est pourtant arrivée en tête, avec 26 % des suffrages. Pas de quoi décourager ces militants venus manifester leur colère. 

"Il ne faut pas baisser les bras et se dire qu'on va laisser la région et le département à l'extrême droite", renchérit l'étudiante, militante chez SOS Racisme.

"L'extrême droite porte un projet violent"

Chacun son argument, pour encourager le front républicain, aux prochaines élections. "L'extrême droite porte un projet violent, dit Paul, un militant sur la place Masséna, il faut absolument se mobiliser maintenant !"

Parmi les manifestants, une ancienne gilet jaune, dénonce la récupération politique de son mouvement : 

Je suis gilet jaune dans mon cœur parce que je lutte pour mon peuple mais il est hors de question que je défile avec des gens d'extrême droite.

Une ancienne gilet jaune

La manifestation a été perturbée par le défilé de militants pro Marine Le Pen venus avec des manifestants anti-vaccin. Les militants des deux bords se sont insultés mais aucune violence physique n'a été observée.

A Cannes, ils étaient une vingtaine à se rassembler devant la gare SNCF ce samedi matin.