Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron rencontrera demain mardi et mercredi les collectivités et chambres de commerce actionnaires des aéroports de Nice et de Lyon, en vue de l'adoption des cahiers des charges et du lancement des appels d'offres pour la cession des parts détenues par l'Etat.
Selon l'agenda du ministre publié dimanche, la réunion de mardi portera sur l'aéroport de Nice et celle de mercredi concernera celui de Lyon.
Une fois le cahier des charges adopté à l'issue de la phase de concertation entre le gouvernement et les acteur locaux, les deux appels d'offres devraient être lancés, sous le contrôle de la Commission des participations et transferts de l'Etat.
A Nice comme à Lyon, l'État entend céder la totalité des 60% qu'il détient dans les sociétés gestionnaires des aéroports. Dans les deux cas, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) possède 25% du capital et les collectivités locales 15% (répartis entre région, département et métropole).
Le 12 février, les actionnaires minoritaires de la société Aéroports de la Côte d'Azur (CCI et collectivités locales) avaient émis de fortes réserves sur une première mouture du cahier des charges. Christian Estrosi, président (LR) de la région Paca et président de la métropole de Nice, avait jugé qu'elle n'était "pas satisfaisante" du point de vue de la préservation des intérêts du territoire.
Nice Côte d'Azur : 12 millions de passagers en 2015
Ces privatisations ont été autorisées par la loi Macron pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances.
La loi exige notamment de la part des candidats au rachat des parts de l'Etat "une expérience en tant que gestionnaire d'aéroport ou actionnaire d'une société gestionnaire d'aéroport".
Nice Côte d'Azur (12 millions de passagers en 2015) et Lyon-Saint Exupéry (8,7 millions) arrivent respectivement aux 3e et 4e rangs des aéroports français après Paris-Charles de Gaulle (65,7 millions) et Orly (29,6 millions).
En décembre 2014, l'Etat avait vendu 49,99% de l'aéroport de Toulouse-Blagnac (7,6 millions de passagers en 2015, au 6e rang après Marseille-Provence) à un consortium chinois pour 308 millions d'euros.
- avec AFP -