Le procès de la sociologue et écrivaine turque, qui vit et enseigne à Nice, Pinar Selek, a repris ce vendredi 29 septembre à Istanbul. Âgée aujourd'hui de 51 ans, elle avait été arrêtée en 1998 pour ses travaux sur la communauté kurde, avant d'être accusée d'être liée à une explosion qui venait de faire sept morts au bazar aux épices d'Istanbul.

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Depuis 25 ans, Pinar Selek subit une torture psychologique. Poursuivie par la justice turque pour un attentat qui n’a jamais existé, elle a été condamnée à quatre reprises, acquittée à chaque fois. Mais ses acquittements ont été systématiquement annulés. La dissidente devait être jugée par contumace ce 31 mars.

Elle le sera ce jour.

Contactée par France 3 Côte d'Azur, elle a précisé ce vendredi que "le tribunal est déjà encerclé par les centaines de policiers…"

C'était déjà le cas en mars lors de la première audience :

Âgée aujourd'hui de 51 ans, elle avait été arrêtée en 1998 pour ses travaux sur la communauté kurde, avant d'être accusée d'être liée à une explosion qui venait de faire sept morts au bazar aux épices d'Istanbul.

La chercheuse avait été arrêtée en 1998 pour ses travaux sur la communauté kurde, avant d'être accusée d'être liée à une explosion qui venait de faire sept morts au bazar aux épices d'Istanbul. 

Une expertise a montré qu'il s'agissait de l'explosion accidentelle d'une bouteille  de gaz. Libérée en décembre 2000, la militante a été acquittée quatre fois, en 2006, 2008, 2011 et 2014.

En juin 2022, la cour suprême turque a annulé tous ces acquittements et ordonné un nouveau procès, dont une première audience a eu lieu en mars.

En début d'après-midi le procès a été renvoyé au 28 juin. Le père de l'accusée, Alp Selek, avocat nonagénaire, s'est adressé à la cour pour dénoncer un "dossier farci de fausses preuves".

"Nous ne sommes pas en mesure même d'exercer une défense", a-t-il insisté en dénonçant "une affaire très injuste". "J'ai 90 ans, il ne me reste plus longtemps à vivre et cette affaire ne fait que
traîner".

Pour son avocate française Françoise Cotta, qui a réclamé "la justice" et l'abandon des poursuites, "Pinar Selek est devenue le symbole de la lutte pour la liberté démocratique".
"On a le sentiment que ça ne va jamais s'arrêter (...) Cette pression dure depuis 25 ans, c'est humainement impossible", a dénoncé à l'issue de l'audience la députée française Pascale Martin, venue assister au procès.

Avec AFP. 

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