Le verdict du procès pour meurtre d'un street-artist de Nice, Thomas Debatisse, surnommé Otom, est attendu ce jeudi. Sa compagne Emmanuelle Badibanga avait été retrouvée morte dans un hôtel Club Med de l'île. L'audience avait commencé en février.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Quel sera le verdict dans l'affaire Otom ? Thomas Debatisse a-t-il tué sa compagne ou celle-ci s'est elle suicidée dans l'hôtel ? 

Ce sont les questions auxquelles la court Suprême de Victoria aux Seychelles doit répondre. 

Le procès pour meurtre du street-artist français Thomas Debatisse s'est achevé mardi 12 avril à Victoria, aux Seychelles, après plus de deux mois de débats sur les circonstances de la mort de sa compagne.

Celle-ci a été retrouvée morte en avril 2021 dans un hôtel de l'archipel.

La décision de la Cour suprême des Seychelles est attendue jeudi, après un ultime rappel des faits par le juge dans la matinée.

Pour l'accusation, qui n'a pas requis de peine conformément au droit seychellois, il s'agit d'un meurtre, passible de la prison à vie.

Pendaison ou suicide ?

Thomas Debatisse, un street-artist de 35 ans originaire de Nice où il est connu sous le surnom de Otom. Depuis le début de l'enquête, il clame son innocence.

Sa défense s'appuie sur une enquête française privilégiant l'hypothèse d'une pendaison et donc d'un suicide de sa compagne.

La victime, Emmanuelle Badibanga, 32 ans, gérante d'un lieu dédié à de l'événementiel à Nice, a été retrouvée le 27 avril 2021 pendue à l'accroche-serviettes de leur salle de bain au Club Med de l'île de Sainte-Anne où ils séjournaient. 

Questions autour du rapport d'autopsie

Une autopsie, réalisée par un médecin cubain détaché aux Seychelles, a conclu à un étranglement. Thomas Debatisse a été arrêté et est incarcéré depuis le 5 mai.

Dans sa plaidoirie lundi et mardi, l'avocat seychellois de l'artiste français a remis en question le rapport d'autopsie, en présence de son client.
"Il (le légiste) n'a pas fait d'analyses scientifiques, il n'a fait que des analyses à vue d'oeil, on doit faire des analyses scientifiques pour avoir la vérité", a déclaré Bazil Hoareau.

La défense se fonde sur une enquête parallèle ouverte pour "homicide volontaire par conjoint" par la justice française à Nice, dont les conclusions sont opposées.
Un rapport déposé le 14 décembre, après que le parquet de Nice a demandé à deux autres experts - tous deux professeurs de médecine et médecins légistes - de réexaminer les expertises effectuées, affirme que "l'ensemble des éléments plaident en faveur d'une pendaison et non d'une strangulation".

Foulard retrouvé sur Emmanuelle

Vendredi, le procureur Hemanth Kumar a souligné que, bien qu'ils ont conclu à une pendaison, ces experts "ont déclaré (durant le procès) qu'il était impossible que la victime se soit pendue avec le foulard retrouvé sur Emmanuelle Badibanga".

D'ailleurs, "le médecin légiste qui s'est rendu sur les lieux de l'accident est formel, il est impossible de se pendre avec le foulard qui a été retrouvé autour du cou de la victime", a-t-il déclaré, avant de reprendre les conclusions du rapport : "Emmanuelle Badibanga a été étranglée par-derrière".

Pas d'accord d'extradition entre la France et l'archipel

La soeur aînée d'Emmanuelle avait témoigné en février sur France 3 Côte d'Azur. Elle avait raconté le stress et les difficultés liées à cette disparition à l'étranger : "Tous les jours il y avait une nouvelle épreuve : les pompes funèbres il leur fallait ceci, l’assurance n’avait pas tel papier. Il y a eu énormément de complications. On a pu l’inhumer que le 22 juin. Elle est décédée le 27 avril. Ça a été très long, très difficile. »

S'il est condamné, Thomas Debatisse devra purger sa peine de prison aux Seychelles car il n'existe pas d'accord d'extradition entre la France et l'archipel.
Sa mère était présente à l'audience mardi, ainsi que la soeur d'Emmanuelle Badibanga.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information