Lors d'une conférence de presse de Jean-Michel Prêtre, le procureur de la République à Nice fait un second point suite à la manifestation du samedi 23 mars. Geneviève Legay, une militante de 73 ans, y avait été blessée.
Revoir la conférence de presse de Jean-Michel Prêtre. Le procureur de la République à Nice fait un second point suite à la manifestation du samedi 23 mars. Geneviève Legay, une militante de 73 ans y avait été blessée à la tête.
De nouvelles images, recueillies lors de l'enquête, lui permettent de conclure que :
Les blessures de Madame Legay résultent de l'action d'un fonctionnaire de police dont il convient d'apprécier maintenant le caractère volontaire ou involontaire.
Le policier avait été entendu le mardi suivant la manifestation. Il disait avoir été conduit a écarter des gens avec le bras, mais il pensait avoir poussé un homme et non la militante de 73 ans. Le Procureur de la République l'affirme : " Au regard des images extrêmement détaillées, on peut dire d'une manière certaine que le policier a bien poussé Mme Legay. " Il ajoute :
J'ai décidé d'ouvrir une information judiciaire pour violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail de plus de 8 jours, commises par un détenteur de l'autorité publique.
Pour le procureur de la République, il s'agit de déterminer si la violence du policier a été utilisée dans un cadre légal, ou s'il y a eu une initiative personnelle condamnable. Le fonctionnaire de police risque jusqu'à 7 ans d'emprisonnement.
Et ce samedi ?
Le préfet des Alpes-Maritimes a pris un arrêté d'interdiction de manifester ce samedi de 6 heures à 22 heures dans certaines zones, au grand dam de l'association Tous Citoyens, qui accuse le représentant de l'Etat d'entretenir un rapport de force dangereux.Le parquet général d'Aix-en-Provence, saisi par l'avocat des filles de la manifestante, statuera rapidement sur sa demande de dépaysement du dossier quand elle lui sera parvenue, a-t-on appris de source judiciaire.