Le recteur de l'Académie de Nice a présenté ce vendredi 27 août les nouveautés qui marqueront la rentrée 2021. Avec, Covid-19 oblige, l'application du protocole sanitaire, mais aussi des mesures de lutte contre le harcèlement scolaire ou des changements pour les élèves de terminales.
À quelques jours d'une seconde rentrée placée sous le signe de l'épidémie, inquiétant à la fois parents et enseignants, le recteur de l'Académie de Nice Richard Laganier a donné une conférence de presse ce vendredi 27 août pour leur apporter quelques éléments de réponse avant la reprise des classes.
Dans cette académie où sont scolarisés 373.205 élèves, répartis dans près de 1.400 établissements, le retour à l'école est classé "niveau 2" sur 4 sur une échelle de vigilance sanitaire établie par l'État.
#Rentree2021
— Académie de Nice (@AcademieNice) August 27, 2021
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À ce stade, tous les cours en présentiel sont maintenus de l'école primaire jusqu'au lycée, avec port du masque obligatoire à l'intérieur et certaines limitations de brassage dans les bâtiments.
La rentrée s'annonce toutefois "extrêmement compliquée" compte tenu du variant Delta, a précisé Richard Laganier, malgré l'ouverture de la vaccination aux adolescents à partir de 12 ans.
Vaccination facultative, mais facilitée à l'école
À ce jour, 50% des élèves de l'Académie de Nice sont déjà vaccinés. Une proportion qui doit encore augmenter, insiste le recteur, afin d'éviter la diffusion de l'épidémie au sein des établissements scolaires.
Pour cela, un dispositif de vaccination a été mis en place avec l'Agence régionale de santé (ARS) : des sorties pourront être organisées dans des centres situés à proximité de l'établissement, et des campagnes d'injection pourront aussi avoir lieu dans les établissements en cas de forte demande.
Des demandes d'autorisation parentales ont d'ores et déjà été transmises aux familles par email. La vaccination, cependant, n'est pas obligatoire pour se rendre à l'école à ce stade.
Le recteur compte aussi sur le soutien des organisations syndicales et des enseignants, largement favorables selon lui à la vaccination. D'après un sondage IPSOS publié ce jeudi 26 août, 87% des enseignants auraient reçu une première dose à ce jour.
Pour ce qui est des moins de 12 ans, la vaccination n'a pas encore été autorisée par la Haute autorité de santé, et le port du masque reste obligatoire dès la classe de CP.
Du changement pour les terminales
Comme promis par le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, la réforme du baccalauréat va connaître des ajustements pour la rentrée de septembre 2021.
Déjà important l'an dernier, le recours au contrôle continu va continuer de s'intensifier pour les élèves de terminales, à Nice comme sur le reste du territoire national.
Fini les E3C qui n'auront duré qu'une année : ces évaluations communes prévues à mi-parcours seront elles-aussi "remplacées par du contrôle continu", précise le recteur, ce qui représente 40% de la note finale du baccalauréat.
Autre nouveauté : à l'inverse d'autres académies, le rectorat de Nice n'avait pas noué de convention éducation prioritaire (CEP) avec Sciences Po Paris. C'est désormais chose faite pour la rentrée 2021.
Cinq lycées situés en zone prioritaire bénéficieront d'un programme d'accompagnement pour une "meilleure égalité des chances" : un outil pour permettre aux élèves les plus brillants d'avoir de "belles trajectoires éducatives", a estimé Richard Laganier dans son discours.
Il s'agit des lycées :
- Apollinaire et Thierry Maulnier à Nice,
- Pierre et Marie Curie à Menton,
- René Goscinny à Drap
- Bonaparte à Toulon.
Lutte contre le harcèlement scolaire
Le recteur de Nice a également insisté sur l'importance de la lutte contre le harcèlement à l'école, notamment via le programme de prévention national pHARe, qui sera généralisé cette rentrée dans toutes les académies.
"Nous allons demander à ce qu'il y ait un plan d'action très concret au sein de chaque établissement", s'est engagé ce vendredi Richard Laganier. Une équipe de cinq personnes sera chargée de son application, avec des élèves qui joueront le rôle d'ambassadeurs auprès des familles et des enfants.
En parallèle, l'académie de Nice a également annoncé la signature d'un partenariat avec des avocats et procureurs de la République basés dans la région, afin de "mieux répondre à ces enjeux de harcèlement et y apporter un suivi pertinent".
L'idée générale est de faciliter le dépôt de plainte, en particulier quand cela concerne des personnels de l'Éducation nationale étant victimes de violence.