La plateforme américaine de location entre particuliers va généraliser la collecte de la taxe de séjour à 15.000 communes dès ce printemps mais certaines villes des Alpes-Maritimes ont déjà perçu une manne financière. On vous dit tout !
Au total en France, le site de locations entre particuliers Airbnb va reverser plus de 13 millions d'euros aux communes au titre de la taxe de séjour, et c'est une belle cagnotte qui tombe dans l'escarcelle des villes touristiques.
Ainsi, pour l'année 2017, Nice percevra 860.000 euros, soit une augmentation de 332% entre 2016 et 2017 et arrive en deuxième position derrière Paris (6.9 millions). Marseille est sur la troisième marche du podium (790.000 euros).
La ville du cinéma, Cannes, percevra 342.000 euros ( soit + 202% en un an) pour 242.000 euros pour Antibes.
Reportage à Nice :
Une collecte généralisée à 15.000 communes en 2018
La plateforme et son succès grandissant ( avec des contraintes légales et fiscales différentes) était dans le collimateur des hôteliers qui parlaient de concurrence déloyale.
Comme tout voyageur qui séjourne en France, les voyageurs sur Airbnb sont redevables de la taxe de séjour, collectée par le loueur qui la reverse à la Mairie. Pour couper court à la polémique, Airbnb a simplifié la collecte en la rendant automatique au nom et pour le compte des hôtes dans les communes concernées, d'abord à Paris et Chamonix, puis pour 19 villes en 2016, et 50 en 2017. Ce principe sera étendu à 15.000 communes "au printemps 2018".
L'Assemblée nationale a récemment alourdi la taxe de séjour, en permettant aux collectivités de fixer cette taxe entre 1% et 54% du prix hors taxe de la nuitée par personne.