Quatre supporteurs de l'OGC Nice, interdits de stade pour 1 ou 2 ans, déboutés en justice

Quatre supporteurs de l'OGC Nice, interdits d'assister aux matchs de leur équipe fétiche pendant 12 ou 24 mois, ont été déboutés de leur demande de suspension de cette sanction, selon des décisions du tribunal administratif de Nice obtenues mercredi.

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Le président des "Ultras de la Populaire Sud" (principal groupe de supporteurs niçois), Frédéric Braquet, a interdiction pendant 12 mois de pénétrer ou de se rendre aux abords des enceintes sportives où se déroulent des matchs de l'OGC Nice. Un autre fan, Jérôme Ardissone, champion du monde de "full contact" et sapeur-pompier, est également sous le coup d'une interdiction d'un an. Deux autres supporteurs sont pour leur part interdits de stade pendant deux ans. Ils doivent tous pointer au commissariat durant les rencontres de leur équipe, à domicile et à l'extérieur.

Affrontements entre ultras niçois et napolitains

Ces mesures ont été prises par la préfecture des Alpes-Maritimes en raison d'affrontements entre ultras niçois et napolitains le 2 août, en marge d'une rencontre amicale entre l'OGC Nice et le SSC Napoli. Deux bagarres courtes mais violentes avaient eu lieu avant le match sur une bretelle d'autoroute, faisant quatre blessés légers du côté des forces de l'ordre, un blessé léger chez les supporteurs napolitains et entraînant la dégradation de véhicules administratifs, précisent les ordonnances du tribunal administratif (en date du 18 décembre). Un peu plus tard, des supporteurs napolitains non ultra, descendus des navettes desservant le stade de Nice, avaient été victimes à la billetterie de violences de la part "d'une centaine de Niçois très excités et violents".

"Profonde injustice"

Un juge des référés a confirmé les sanctions préfectorales à l'encontre des quatre hommes impliqués dans ces heurts selon les enquêteurs. Frédéric Braquet et Jérôme Ardissone ont dénoncé mercredi ces quatre interdictions dans les colonnes du journal Nice-Matin. "Rien ne prouve ma participation", déclare Jérôme Ardissone, qui nie toute violence. "C'est une profonde injustice", a commenté pour sa part Frédéric Braquet, le président des Ultras condamné à regarder les matchs à la télévision, en notant qu'il est "impossible de prévenir toutes les dérives".

"J'ai mis mon nom à la tête d'une association pour que les échanges soient plus simples entre toutes les composantes. Mais au final, il n'y a aucun dialogue. C'est trop simple de nous dire de faire le ménage. On se met des gens à dos au sein du groupe et on finit par ne plus pouvoir assouvir notre passion", a-t-il déclaré à Nice-Matin.
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