Jusqu'au 4 mars, l'EFS propose une "pause détente" aux donneurs de la région Paca, dans l'ensemble de ses maisons du don. Réflexologie, massages ou sophrologie sont proposés au public venu donner
Une semaine thématique, c'est ce que l'Etablissement français du sang a mis en place du 27 février au 4 mars pour faire charmer le public.
À la Maison du don de l’Hôpital Sainte-Musse, on prodigue aussi bien conseils détente et ateliers pour aider à se relaxer, que l’on s’adonne au remplissage de poches de sang.
Bérénice Dumas est chargée de la promotion du don dans cet établissement de Toulon. Elle présente un large panel mis en place depuis ce 27 février pour les collectes. "Il y a une réflexothérapeute, une masseuse, des personnes qui viennent proposer des produits à base d’Aloe vera, mais aussi des thés et infusions bio et locaux. On essaie d’aborder le bien-être sous toutes ses formes."
Cette semaine thématique est, d'après elle, révélatrice de la prise en charge effectuée par l'EFS à destination des donneurs, car, il en manque en Paca. Quand une personne peut donner jusqu'à 24 fois dans l'année, selon les recommandations officielles, on compte péniblement 1,42 don par donneur dans notre région, et 1,83 au niveau national.
Chaque jour, il faudrait un millier de dons pour faire face aux besoins dans la région, mais on en comptabilise "seulement" 700 ou 800.
"C’est un peu l’ambiance que l’on veut donner au quotidien. Le don de sang, c’est un moment où l’on donne de sa personne pour quelqu’un d’autre, pour une personne malade ou accidentée. On veut faire tourner cela autour d’un moment bien être, c’est un peu une continuité de ce que l’on veut donner au quotidien. Il y a des lits assez confortables, on essaie d’installer une vraie relation avec le donneur, de l’accueil jusqu’à la fin" détaille Bérénice Dumas.
Fidéliser et inciter les nouveaux donneurs aux gestes citoyens
Dans les Alpes-Maritimes, deuxième salle, mais même ambiance pour la Maison du don de Nice. Ici aussi, on mise sur cette opération de séduction à destination du public pour les inciter à franchir les portes de l'établissement de la rue Galléan, situé à deux pas du boulevard Dubouchage.
Des tensions existent dans les stocks, et tout est fait pour faciliter le passage à l'acte des donneurs. Il est préférable de prendre un rendez-vous en ligne, "pour que les équipes s'organisent" et réservent un créneau, mais le public peut passer à sa convenance lors des heures d'ouverture.
Endréa Ktorza-Duggiani se réjouit de voir revenir cette semaine thématique qui avait été mise un temps en sommeil pendant la période des restrictions sanitaires liées au Covid-19.
"Les donneurs prennent soin des autres en donnant, donc là, c'est un peu leur rendre la pareille. On prend du temps pour eux, pour leur faire découvrir une activité, et ça marche très bien. Ils sont très demandeurs. On essaie de renouveler chaque année les partenaires qui sont bénévoles" explique la chargée de développement à la Maison du don de Nice.
La Côte d'Azur a besoin d'importer toutefois des poches de sang pour maintenir les stocks à flot.
"Au niveau national, on est autosuffisant, mais notre région, la région Île-de-France, nous avons plus de besoin que de donneurs. Cela s'explique par plein de choses... Nous avons de gros hôpitaux, de grands centres de cancérologie, la population est assez vieillissante sur la Côte d'Azur, donc on a une consommation de produits sanguins que dans d'autres régions" poursuit Endréa Ktorza-Duggiani.
Que ce soit pour le sang, les plaquettes ou le plasma, le temps à allouer pour un don excède de peu une heure de temps.
Dans les Alpes-Maritimes, en 2022, sur 702.187 personnes en âge de donner, 10.908 ont accompli ce geste citoyen dans l’une des 219 collectes mobiles organisées à travers le département ou au sein de l'établissement niçois. La prochaine semaine thématique de l'EFS se déroulera du 11 au 15 avril, et abordera, cette fois, le thème du voyage.