Le don de sang bientôt possible pour les homosexuels, sans conditions ni période d’abstinence

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, l'a annoncé ce mardi 11 janvier, le don du sang sera ouvert à tous, sans exception à compté du 16 mars. Cette décision est attendue depuis près de 40 ans.

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Plus aucune discrimination pour le don du sang. Olivier Véran l'a annoncé en pleine campagne électorale. Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, détaille : il n'y aura "plus aucune référence à l'orientation sexuelle", dans les questionnaires préalables au don du sang. 

Concrètement, cela veut dire que les homosexuels sans conditions vont pouvoir donner leur sang.

Fin de l'interdiction le 16 mars

À la demande du ministre de la Santé, un décret est signé ce mardi 11 janvier pour une application à partir du 16 mars 2022. C'est la fin d'une interdiction qui coure depuis 1983. Un premier pas avait été franchi en 2016, mais c'était une avancée timide, car les conditions étaient très strictes.

En effet, un homme pouvait donner son sang après une période d'abstinence d'un an. 

Cette période a été ramenée à quatre mois depuis 2019. 

L'extrême vigilance des autorités sanitaires permet une évolution des conditions d'accès au don du sang

Jérôme Salomon, directeur de la santé

L'interdiction du don était basée sur un risque accru de transmission de maladies sexuelles comme le VIH : "Ce niveau du risque baisse régulièrement depuis des décennies", a-t-il rappelé.

Un nouveau critère sera ajouté dans le questionnaire précédant le don du sang : le donneur devra déclarer s'il prend un traitement pour la prophylaxie pré ou post-exposition au VIH, auquel cas le don sera reporté quatre mois plus tard.

Réaction

Erwann Le Hô, président du Centre LGBTQIA+ Côte d'Azur, "salue l’alignement des critères, permettant de développer le don de sang. La priorité absolue doit être une sécurité sanitaire optimale, et il est pertinent et juste de baser la sélection sur des pratiques individuelles, et non sur l’orientation sexuelle.

Selon lui, "cette avancée est rendue possible par le travail monumental des acteurs contre le VIH ces dernières années, qui a contribué à faire chuter la prévalence chez les hommes homosexuels."

La Prep est un traitement préventif contre le VIH, est prescrit par les médecins généralistes.


Avant la France, de nombreux pays, comme l'Espagne, l'Italie, Israël et récemment l'Angleterre, ont déjà fait évoluer dans ce sens leurs conditions d'accès au don du sang.

C'est une avancée considérable que demandaient les associations LGBT+ depuis longtemps, une égalité face au don qui met fin à une discrimination institutionnelle. 

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