Rejet du compte de campagne de Nicolas Sarkozy: le "meeting" de Toulon

Le rejet du compte de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy prive l'ex-candidat UMP du remboursement par l'État de quelque dix millions d'euros de frais de campagne. Le conseil a notamment retenu le "caractère électoral d'une réunion publique" à Toulon le 1er décembre 2011.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est la première fois qu'un candidat accédant au second tour d'une élection présidentielle, ancien président de la Ve République qui plus est, voit son compte de campagne
rejeté.

Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel a jugé que "c'est à bon droit que la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a rejeté le compte de campagne de M. Sarkozy" le 19 décembre 2012. Il a déclaré que le montant des dépenses électorales du candidat UMP "excéd(ait) de 466.118 euros, soit 2,1%, le plafond autorisé".

Suivant la CNCCFP, il a  notamment estimé que 80% des frais du grand meeting de Villepinte le 11 mars 2012 (BIEN 2012), qui avait coûté 3,042 millions d'euros, auraient dû être portés au compte de campagne de M. Sarkozy, et non 50% comme cela avait été fait.
Le candidat UMP avait plaidé que le meeting de Villepinte avait été précédé le matin d'un Conseil national extraordinaire de l'UMP. Mais, selon le juge électoral suprême, la durée de cette dernière réunion "n'a pas excédé une heure" et elle "a réuni, au maximum, 5.000 personnes, alors que la réunion ouverte au public qui l'a suivi a rassemblé au moins 50.000 personnes".
De même, auraient dû être réintégrés au compte de campagne les sommes engagées pour la réunion publique de Toulon (coût: 155.715 euros) le 1er décembre 2011, selon le Conseil. Huit manifestations auxquelles avait participé Nicolas Sarkozy, officiellement en tant que président de la République, auraient dû figurer dans le compte de campagne, selon la CNCCFP.
Le Conseil n'a retenu que celle de Toulon en raison de son "caractère électoral". Le juge électoral suprême relève à l'appui de cette thèse "l'implication  de l'UMP dans cette manifestation, l'ampleur du public convié, comprenant notamment des adhérents et sympathisants de l'UMP, les modalités d'aménagement des locaux et des moyens de communications déployés".
Si l'UMP devait prendre à sa charge une part des frais de campagne non remboursés de son ex-président, cela aggraverait sa situation financière déjà délicate. Le parti voit en effet sa dotation publique baisser de 13 millions d'euros (20 au lieu de 33), le montant de cette subvention étant lié aux résultats aux élections législatives.
Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il démissionnait du Conseil Constitutionnel.

La réaction d'Eric Ciotti, président UMP du Conseil général des Alpes-Maritimes:


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information