Après huit ans d'absence liés à des débordements lors de son édition 2008, le carnaval indépendant de Nice a de nouveau obtenu une autorisation préfectorale et s'est déroulé dimanche dans son quartier d'origine de Saint-Roch, une semaine avant les festivités officielles.
Créé en 1990 par le groupe de musique Nux Vomica, le carnaval "libre, gratuit et indépendant", selon l'association Nissa Pantai qui l'organise, réunissait, avant son interdiction, environ un millier de personnes chaque année.Il avait été interdit en 2008 après des heurts entre jeunes et forces de l'ordre qui avaient fait huit blessés parmi les policiers. Depuis 2011, ce carnaval avait toutefois obtenu l'autorisation de se tenir, mais dans un format beaucoup plus réduit, sur la colline du Château, à Nice.
Les caravaniers ont participé ce dimanche à midi, malgré la pluie, à un repas de rue où chacun devra apporter à manger.
Le défilé a commencé vers 14 heures dans les rues du quartier populaire Saint Roch.
Un char a rendu hommage au dessinateur de presse local Jean-Marc Eusébi, décédé en 2006, pendant que des grosses têtes représentant l'équipe de la radio associative Nissa Pantai, qui émet en nissart sur le web, ont pris place sur une plate-forme.
Auteurs : Nathalie Jourdan et Jean-François Fuster
Manifestation sous haute surveillance
Cette manifestation précède le carnaval officiel prévue du 13 au 28 février, qui se déroulera sous haute surveillance. La préfecture des Alpes-Maritimes et la ville de Nice ont annoncé vendredi soir dans un communiqué commun avoir pris des mesures de sécurité renforcées par rapport à l'édition 2015.
C'est ainsi que les personnes déguisées pourront désormais être, elles aussi, fouillées, tandis que les déguisements volumineux et les armes factices seront proscrits. Par ailleurs, les enfants ne seront plus autorisés à participer aux traditionnels carnavals de quartier en plein air, qui deviendront de simples aubades, des fêtes étant toutefois prévues à leur attention mais dans le cadre d'enceintes fermées.
Le carnaval de Nice, l'un des plus connus au monde avec ceux de Rio et de Venise, draine selon les organisateurs environ un million de personnes (pour 120.000 billets payants émis l'an dernier) sur la quinzaine de jours de festivités.