Robert Namias, 71 ans, qui dirigeait Nice-Matin depuis décembre 2014 a quitté son poste. Son départ fait suite à des conflits avec les autres dirigeants du quotidien.
Robert Namias (à gauche sur la photo) annonce qu'il quitte ses fonctions à la suite d'une crise de gouvernance au sein du groupe de presse organisé en coopérative des salariés. L'ancien directeur de l'information de TF1, âgé de 71 ans, a pris acte "d'ingérences" de la part des salariés actionnaires, "incompatibles" avec sa fonction de président du directoire, chargé de la gouvernance, a-t-il précisé à l'AFP.Je regrette cette situation (Robert Namias)
"Une incompréhension progressive" s'est instaurée entre le directoire et le conseil de surveillance où siègent notamment des représentants des salariés, décrit-il. Robert Namias avait envoyé la semaine dernière au président du conseil de surveillance de la coopérative de salariés, Jean-François Roubaud, un courrier où il expliquait son insatisfaction sur le fonctionnement de la gouvernance.
Très profondément attaché à Nice-Matin et ses équipes,je pars sans amertume mais avec infiniment de regret. Merci à tous.
— Namias Robert (@NamiasRobert) 2 Septembre 2015
Réuni mardi, le conseil de surveillance est toutefois resté sur ses positions, estime M. Namias. "Je regrette cette situation, je me suis battu pour Nice-Matin depuis neuf mois et j'y suis très attaché", a-t-il commenté.
Une page se tourne, sans amertume (Jean-François Roubaud)
"Il n'y a pas eu d'ingérence", nous précise Jean-François Roubaud, membre du conseil de surveillance et journaliste à Nice-Matin. Selon lui, le conseil de surveillance n'a "de toute façon pas les moyens d'interférer avec les choix de la direction". Il confirme cependant qu'il y avait un "hiatus" entre ces deux composantes de la gouvernance du groupe, notamment sur "l'impératif de transparence". Jeanè-François Roubaud ajoute : "Cela se fait sans amertume. Nice-Matin va simplement devoir écrire une nouvelle page de son histoire".