Hervé Gourdel a créé en 1987 un bureau de guides de montagne d'été, basé à Saint-Martin-Vésubie. La commune des Alpes-maritimes demande la libération de l'otage. Le maire, Henri Giuge, appelle à un rassemblement à 18h.
Le guide de haute montagne niçois Hervé Gourdel, enlevé dimanche dans le nord de l'Algérie par un groupe jihadiste, a une prédilection pour les itinéraires hors des sentiers battus, mais reste un homme prudent, confiaient mardi des proches, sous le choc.
"Je le rencontre souvent en montagne et il va toujours dans des endroits méconnus du massif, jamais sur les grands axes où il y a du monde", raconte son ami de trente ans, Michel Ingigliardi, un passionné d'observation de traces de loups.
"Aller dans des pays lointains isolés cadre avec sa personnalité",
dit cet habitant de Saint-Martin-Vésubie, petit village des Alpes-Maritimes traversé par un ruisseau de montagne, aux portes du Parc national du Mercantour. Hervé Gourdel a cofondé en 1987 un bureau des guides dans le village, tout en formant localement des accompagnateurs.
Henri Giuge, maire de Saint-Martin Vésubie, était l'invité du midi pile:
"C'est un massif superbe pour l'escalade rocheuse. Si j'avais eu l'opportunité d'aller y grimper, j'y serais allé également", dit Lucien Bérenger, un ami guide, contacté dans la commune de montagne de Tende, à la frontière franco-italienne.
Convivialité
Tous évoquent aussi sa convivialité. A Saint-Martin-Vésubie, son ami Michel se dit séduit par un "homme très ouvert, curieux des gens".
"En montagne, il s'arrête pour parler aux promeneurs. Dans le village, tout le monde le connaît. Il n'est pas d'ici mais il s'est parfaitement intégré."
Notre reportage à Saint-Martin Vésubie:
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Hervé Gourdel a été enlevé, selon les autorités françaises et algériennes, dimanche soir à hauteur du village d'Aït Ouabane, dans la région de Tizi Ouzou, à plus d'une centaine de kilomètres à l'est d'Alger. Il se trouvait à bord d'une voiture avec des Algériens quand il a été "intercepté par des individus" à 21 heures.
"Les assaillants, après avoir libéré ses compagnons algériens et abandonné le véhicule sur les lieux, ont gardé le ressortissant français et pris la fuite vers une direction inconnue", précise le Quai d'Orsay.
Je fais part de mon émotion et de la solidarité montagnarde à la famille d’Hervé Gourdel et à ses proches et je partage leur inquiétude.
— Charles Ange Ginesy (@ca_ginesy) 23 Septembre 2014