Elle a partagé la vie de James Bond, ou plutôt de Sean Connery, le premier acteur à avoir incarné le célèbre espion au cinéma. Micheline Connery a une vie digne d’un film. Portrait d’une femme détonante et étonnante, née à Nice.

Née à Nice il y a 93 ans, c’est en Tunisie que Micheline Roquebrune a grandi. Une enfance dans une famille bourgeoise, bien loin de la vie intrépide qu’elle va se construire à travers les années.

Dans un documentaire diffusé sur France 2, Micheline Connery se raconte, interviewée par sa petite fille, la journaliste Stéphanie Renouvin, un portrait amoureux d’une femme de tête.

Pour prolonger le récit, plongeons dans les archives de France 3 Côte d’Azur, à la découverte de cette peintre franco-marocaine, restée inébranlable aux côtés de l'acteur jusqu'à sa mort le 31 octobre 2020. 

Une rencontre passionnelle 

Après deux mariages malheureux et trois enfants, la vie de Micheline Roquebrune bascule en mars 1970. Elle participe au tournoi de golf organisé par le roi du Maroc Hassan II, qui joue régulièrement avec son second mari Michel Cosman.

Elle y rencontre l'acteur de James Bond, Sean Connery. Elle a 40 ans, lui 39, elle est mariée, lui aussi, c'est le coup de foudre. Un amour passionnel qui dure les 4 jours du concours, le couple adultère brille même sur le green : Micheline remporte le prix des femmes et Sean celui des hommes. 

Une aventure qui n’aurait pas dû se poursuivre, l’acteur lui annonce qu'il ne veut pas briser son mariage avec l’actrice australienne Diane Cilento. Micheline met donc fin à cette relation. Problème, son mari a appris sa relation. Violent, il lui casse une dent, raconte-t-elle dans le reportage.  

Éprise de liberté 

L’acteur finit par la rappeler quelques mois plus tard. Ils se retrouvent en Espagne, ils s'aiment, mais chacun est engagé. Les mois passent, c’est finalement quand elle surprend son mari infidèle qu’elle boucle ses valises, direction l'aéroport avec son plus jeune fils. Mais elle est arrêtée avant de pouvoir prendre son avion. Son mari l’accuse de vol, elle est menacée d’incarcération et ses passeports lui sont confisqués.

Il faudra l'intervention du roi Assad II, pour qu'elle réussisse à s'envoler pour rejoindre, enfin, Sean Connery à Londres. 

Trois mariages pour une lune de miel

Loin des conventions de son temps, Micheline Roquebrune aura donc quitté son premier mari, parce qu’elle ne l’aimait pas et le second parce qu’elle en aimé un autre. Elle épouse, Sean Connery en 1975, loin des paparazzis et sans invités. 

Elle sera sa femme à la ville, mais aussi dans sa carrière. Elle va gérer la fortune de son mari, mise en danger à la fin des années 1970. Elle l'aurait convaincu d'accepter le rôle dans "Les Incorruptibles", film qui vaudra à Sean Connery son oscar en 1987. Elle aurait même trouvé le titre du dernier James Bond dans lequel Sean Connery a joué « Never says, never again ». 

Bien déterminée à rester au côté de l'acteur, et ce, malgré l'infidélité de son mari, éventée dans la presse.  

Petit bout de femme de 1m54, on l'aperçoit par exemple lors du festival de Cannes de 1999.

Aventures dans le sud

Une villa dans les hauteurs de Nice, le "Roc fleuri", voilà un des nids dans lesquels s'est installé le couple.

Le sud a aussi été le cadre d'un projet de golf, le sport passion du couple Connery. L'acteur avait appris à jouer pour le film Goldfinger, troisième épisode des aventures de James Bond.

C'est à Tourrettes, petit village du canton de Fayence dans le Var, que le couple a pour projet d'ouvrir un golf, dans le domaine du « Château rouge », qui deviendra le domaine "Terre blanche". 

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Sean Connery et sa femme Micheline Roquebrune, le 9 octobre 1990, lors de l'achat du Domaine de Terre Blanche à Tourrettes dans le Var. Le projet était d'y créer un golf. ©France Télévisions/INA

Dans un reportage de 1990 réalisé par France 3, les constructions prévues sont énumérées. Sur les 266 hectares que comptent le domaine étaient envisagés : deux parcours de 18 trous, dix cours de tennis, quatre piscines plein air, trois piscines couvertes, deux hôtels quatre étoiles, dix restaurants et trois club-houses. 

Le projet finira par tomber à l'eau, faute de financement selon Le Figaro. Un golf a depuis bien été créé dans la propriété, mais sans la patte des Connery, monsieur et madame.

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