Le "CommanDante", Dante Bonfim Costa Santos, n'a pas encore déposé les armes. Le vétéran du championnat de Ligue 1, défenseur de l'OGC Nice, était l'invité d'ICI 19/20 Côte d'Azur, ce 7 février.
Prolongé d'un an au printemps dernier, Dante a fêté ses quarante automnes. Il fait - pour le moment - moins bien que son compatriote Vitorino Hilton, qui a joué jusqu'à 43 ans au Montpellier Hérault Sport Club, qui reçoit de l'OGC Nice en Coupe de France ce 7 février dans la soirée.
Le capitaine niçois assure un binôme défensif exemplaire aux côtés du tricolore Jean-Clair Todibo, avec un bilan de seulement 11 buts encaissés par le GYM en Ligue 1. De quoi en faire la meilleure défense du championnat.
Avec le journaliste de France 3 Côte d'Azur Henri Migout, le Brésilien revient sur une saison qui s'annonce exceptionnelle. 2024, une année avec un ticket en Ligue des champions avec qualification directe ? Un titre en coupe ou en championnat ? L'avenir de l'effectif niçois pourrait s'écrire sans nuages dans les mois à venir.
Un entretien qui a été diffusé ce mercredi soir, dans l'édition ICI du 19/20 Côte d'Azur.
Une défense dantesque
En ce mois de février, l'OGC affiche une santé sportive insolente face à ses concurrents. Le club est toujours présent en Coupe de France, deuxième du championnat avec la meilleure défense de Ligue 1. Autant d'arguments qui donnent le sourire au numéro 4 des Aiglons.
"C'est clair qu'il fallait être un peu plus audacieux, mais on travaille toujours pour faire le maximum possible. C'est ce que nous avons fait. En tout cas, si nous ne l'avions pas forcément prévu, on travaille pour, les résultats sont là et nous sommes très contents" se réjouit Dante.
Cette sérénité affichée doit beaucoup au fait que Nice tient le record des clean sheets, soit le plus grand nombre de matches joués cette saison sans encaisser le moindre but. Un élément décisif dans la place du classement ? "Oui, on peut le dire comme ça parce que, malgré le fait que ce soit un travail collectif, quand nous n'avons pas le ballon, le dernier travail, c'est à nous de le faire. Les derniers duels, c'est à nous de les gagner. Quand on voit le nombre de buts encaissés, on est très fier de notre travail" prolonge le défenseur qui fait la paire avec le Guyanais de l'OGC.
Arrivé en 2016 de Bundesliga
Dante rejoint le club azuréen en 2016, après plusieurs années passées en Bundesliga, notamment au sein du mythique Bayern Munich.
"Je suis venu parce que je connaissais Lucien Favre (rencontré lorsqu'il était coach du Borussia Mönchengladbach, NDLR). On avait travaillé déjà ensemble. Il m'a raconté le projet, que c'était un club qui voulait se développer, un centre d'entrainement allait être prêt au bout d'un an...", se souvient Dante.
Il y avait une jeune équipe avec beaucoup de talents, ils avaient besoin de quelqu'un pour les guider. Je suis venu, j'ai connu la ville... Tu tombes vite amoureux, tu sens les gens chaleureux, donc ça fait un peu Brésil.
Dante, capitaine de l'OGC Nice
"Tout s'est mis en place" pour le convaincre dans sa démarche de s'installer dans la longueur dans l'effectif niçois.
Au final, ça a été l'une des meilleures décisions de ma vie.
Dante, capitaine de l'OGC Nice
Un modérateur pour l'équipe ?
Dante est avant tout un taulier, un capitaine qui sait motiver et apaiser. Il a de nombreux remous qui ont animé la vie du club. De Balotelli au retour de Favre, sans oublier l'échec en Coupe de France ou l'affaire Galtier.
Un rôle qu'il juge indispensable pour le club. "Aujourd'hui ça m'appartient, mais demain ça doit appartenir à un autre, puis un autre, parce qu'une équipe, un club, a toujours besoin de quelqu'un qui puisse se mettre à cet endroit, et ce n'est pas toujours facile. Il faut par moments aussi protéger les jeunes joueurs qui sont précoces et ont des responsabilités assez vite. La plupart du temps, il faut que nous, avec l'expérience, prenions la plus grande part pour les décharger aussi de cette pression".
Témoin de la transformation de Nice
Depuis 2016, et son arrivée en Côte d'Azur, le club niçois a changé de stade, grandi, gouté aux joutes européennes et autres matches à enjeux. Le GYM s'est installé de manière pérenne dans le haut du classement en quelques années. 2024, serait-elle l'année de la maturité ?
"Oui, et c'est tout à fait normal. Déjà parce que l'on apprend de nos erreurs" sourit le capitaine de l'OGC Nice.
Les dernières envies mancuniennes du groupe INEOS, propriétaire du club niçois, ne sont pas un frein pour le capitaine des Aiglons. "On a un investisseur qui est là pour nous aider", confie-t-il.
La fin de cette saison donnera certainement raison au taulier de l'OGC. Et de commencer par une victoire, dès ce soir en Coupe de France face à Montpellier, pour tenter de se rapprocher d'une nouvelle finale.