Le CHU de Nice participe à un projet de dépistage précoce du cancer du poumon auprès de 600 patients considérés comme à risque.
Avec 50 000 nouveaux cas en France chaque année, le cancer du poumon est très meurtrier, et quand il est diagnostiqué, il est souvent trop tard. Les dépistage des tumeurs le plus précocément possible consitue donc un enjeu majeur pour les patients. Jusqu'à présent, seul un scanner permettait de détecter une tumeur, dès lors qu'elle faisait 3 millimètres.
LE PROJET "AIR" POUR UN DEPISTAGE PRECOCE
Depuis novembre 2016, 15 centres, dont le CHU de Nice participent à une étude. Ce projet AIR porte sur le suivi dans toute la France de 600 personnes à risque, de plus de 55 ans, fumeurs ou ex-fumeurs, souffrant de bronchopathie chronique obstructive. Une prise de sang permet d'établir la présence de cellules tumorales circulantes, dans l'organisme en très faible quantité mais elle n'indique pas l'organe concerné par la tumeur. Les résultats sont donc couplés à un scanner.DES SCANNERS MOINS SYSTEMATIQUES POUR LA HAUTE AUTORITE DE SANTE
Actuellement, le dépistage par scanner cause de nombreux faux-positifs (examen anormal en l’absence de cancer), ce qui induit d'autres examens invasifs et très pénibles pour le patient.Le test de la prise de sang suit son parcours de validation scientifique.
Et il faudra attendre 2019 pour savoir s'il est efficace ou non dans le diagnostic précoce et donc la guérison du cancer du poumon.
REPORTAGE H.MAMAN, E.JACQUET ET A.VEJUX
Le CHU de Nice établie des diagnostics précoces pour l'un des cancers les plus meurtriers.
Intervenants : Pr Paul Hofman, CHU de Nice, Pr Charles-Hugo Marquette, CHU de Nice, Laurence Boyer, patiente.