Le maire LR de Nice Christian Estrosi a affirmé vendredi son opposition à la fermeture des "petites lignes" ferroviaires, tout en partageant "globalement" le constat fait par le rapport Spinetta, qui préconise de profondes réformes de la SNCF.
"Globalement, je partage complètement le constat qui est fait par Jean-Cyril Spinetta et par ce rapport, mais je n'en partage pas forcément toutes les recommandations", a déclaré l'ancien président de la région PACA sur BFMTV et RMC."Sur la fin du statut des cheminots à l'embauche, j'y suis plus que favorable, parce que je crois qu'une grande part des déficits considérables de la SNCF sont dus à des problèmes de management et de gestion des personnels", a-t-il dit.
"Dans ma propre région, vous avez 20% de trains en retard, vous avez 10% de trains annulés par an", affirme Christian Estrosi.
"Est-ce que vous vous rendez-compte que, dans ma propre région, vous avez 20% de trains en retard, vous avez 10% de trains annulés par an, vous avez 90 jours de grève sur 365", a-t-il poursuivi. "Ca fait des années que j'entends le président de la SNCF dire que ça s'améliore (...) je vois un système qui n'a cessé de se dégrader".
Pas question de fermer les petites lignes
"Il n'est pas question d'accepter de fermer des petites lignes", a-t-il en revanche mis en garde. "Les territoires, le monde urbain et le monde rural, c'est une exigence, ça fait partie du service public que nous devons apporté", a-t-il souligné, suggérant une meilleure répartition des trains en fonctions des heures de pointe.
Sans préconiser de fermetures de lignes, le rapport préconise un audit des "petites lignes", qui mobilisent 16% des moyens consacrés au ferroviaire et transportent seulement 2% des voyageurs.
Christian Estrosi n'est pas non plus favorable à ce que l'Etat "paie la dette" de la SNCF, suggérant qu'une part soit financée par "une taxe carbone" sur les transports de poids-lourds.
"Est-ce que vous savez que ce n'est pas majoritairement par le ferroutage" que la SNCF transporte les marchandises, a-t-il interrogé, mais "avec son propre service de transport par la route en poids-lourds". M. Estrosi propose "qu'une taxe carbone impose" le transport des marchandises "par le rail ou par la mer".