Le député UMP Thierry Solère, interrogé mardi sur son collègue Christian Estrosi pointant des "5èmes colonnes" islamistes, a mis en garde contre la "surenchère verbale" qu'il impute aussi à Manuel Valls et au FN.
Sur France Inter, l'élu des Hauts-de-Seine a indiqué qu'il n'"utiliserait pas" les mots du maire de Nice. "Je ne veux pas qu'on se livre à une surenchère" verbale, "le Premier ministre quand il n'a pas de résultats, le Front national qui en a fait une marque de fabrique et nous parfois, la droite", a-t-il demandé.
"Les Français attendent des gens qui ont des mots respectueux - parce que souvent, les mots, c'est stigmatisant. Nicolas Sarkozy dit toujours : "une identité humiliée est une identité radicalisée", a-t-il cité.
"Prenons garde à ne pas humilier par les mots les uns et les autres, à faire des amalgames trop faciles",
mais il faut aussi "envoyer le signal qu'on a compris la situation de notre pays" dans un "contexte international très difficile", a insisté le responsable chargé de l'organisation des primaires de droite, qui est un proche de Bruno Le Maire.
Thierry Solère : "Les vraies solutions ne se... par franceinter
Candidat aux régionales en Paca, Christian Estrosi a affirmé dimanche sur France 3 que la France devait faire face à des "cinquièmes colonnes" islamistes et qu'une "troisième guerre mondiale" était déclarée à "la civilisation judéo-chrétienne" par "l'islamo-fascisme", ce dernier terme ayant été employé par Manuel Valls.