Joëlle Martinaux, 14e adjointe au maire de Nice depuis 2014, annonce que Christian Estrosi lui a retiré ses délégations aux affaires sociales, au logement et aux handicaps.
Elle dénonce "geste peu démocratique de Christian Estrosi (…) qui traite en Marche comme un parti d’opposition au sein de sa majorité". Joëlle Martinaux annonce ce vendredi, dans un communiqué transmis à France 3 Côte d’Azur, que Christian Estrosi lui a retiré toutes ses délégations d’adjointe au maire, à savoir les affaires sociales, le logement et les handicaps.
Raison de cette sanction : l’élue a annoncé, il y a une semaine, qu’elle souhaitaite se présenter à la prochaine élection municipale à Nice sous l’étiquette La République en marche (LREM), et donc contre le maire sortant...
Christian Estrosi avait déclaré dès mars 2018 qu'il était "évidemment" candidat à un 3e mandat de maire de Nice. Plus récemment, ce mercredi, il a annoncé qu'il briguait l'investiture Les Républicains.
Marcheuse de la première heure, je continuerai à militer pour le respect des opinions de chacune et de chacun et pour la diversité des engagements au service de la ville de Nice.
Contacté par France 3 Côte d’Azur, Pierre-Paul Leonelli, le président de la majorité municipale, confirme l'information.
Ce mardi après-midi, Joëlle Martinaux est toujours adjointe au maire de Nice, mais désormais sans délégations. Pierre-Paul Leonelli lui demande maintenant de démissionner de son mandat d'adjointe, faute de quoi le conseil municipal pourra voter une délibération afin de lui retirer ce mandat.Nous regrettons son initiative d'être candidate LREM contre Christian Estrosi. Elle se désolidarise de fait de la majorité et rompt un contrat moral.
Joëlle Martinaux n'est pas la première élue de LREM a réclamer l'investiture du parti présidentiel. Fin juin Cédric Roussel, le député LREM de la 3e circonscription des Alpes-Maritimes, avait annoncé qu’il demandait l’investiture de son parti pour se lancer dans la course à la mairie de Nice.