Toolate, ce street artiste de Nice expose les masques de "50 connards" dans les rues de Paris

Avec la pandémie de Covid-19, le port du masque est obligatoire dans certains secteurs des villes et dans le monde du travail. Et des masques chirurgicaux usagés, on n'en trouve partout, sur les trottoirs, dans les parcs, sur les plages, dans la mer. Voilà qui a inspiré Toolate, un artiste de Nice !

Porter un masque chirurgical ou en tissu : telle est la consigne en cette période de pandémie de Covid-19
Et des masques, on en voit pas seulement sur les visages. Il y en a aussi sur les trottoirs, dans les caniveaux, sur les plages. Les égouts en regorgent et forcément, cela pollue la Méditerranée. 

C'est donc un véritable coup de gueule que pousse un street artiste niçois. Son nom ? "Toolate" et on n'en saura pas plus.

C’est le propre de l’homme : se poser les questions quand il est déjà trop tard. C’est d’ailleurs le fil conducteur de tous mes travaux et c’est pour ça que j’ai chois ce nom d’artiste.

Toolate


C'est à Paris, dans les rues, qu'il a ramassé ces "protections". 
 

Il suffit de se baisser pour en ramasser. Il m’en fallait 50 pour mon projet, j’ai mis moins d’une demi journée pour les récolter. J’en ai trouvé partout : dans les caniveaux, parcs pour enfants, dans des fontaines, sur les quais… aussi bien dans les quartiers huppés que les quartiers populaires.

Toolate

Une exposition pour une prise de conscience

C'est donc une exposition que Toolate partage sur son compte Instagram.

Chaque masque est encadré. Ici un rouge à lèvres, là des traces de transpiration, pour Toolate, chaque oeuvre est le fruit d'un contributeur inconnu, celui qui a jeté le masque. L'oeuvre "d'un connard" ou "d'une connasse", un titre provocateur que l'on peut lire sur la légende, à la mesure de sa colère face au manque de civisme.  

Merci aux connards pour leurs contributions, sans qui, ces 50 masques trouvés par terre n’auraient jamais pu être exposés...

Toolate.


Depuis le 14 novembre, le grand public peut découvrir l'expo sur son compte Instagram. Les Parisiens eux, voient au détour d'une rue un tableau du street artiste.
Il y avait a 50 au total, à découvrir jusqu'au 1er décembre prochain, mais certains ont déjà été volés ! Et comme dans un musée, chacun des cadres est signé et numéroté.
 
Sensibilisé à la défense de l'environnement, Toolate rappelle à ceux qui l'ignoreraient qu'un masque jeté au sol véhicule le virus, ce qui est dangereux pour ceux qui les ramassent. 
 

Ça m’a beaucoup interpellé et en me renseignant, j’ai appris que la France avait commandé 2 milliards de masques, et q’un masque met 450 ans à se désagréger. J’ai beaucoup réfléchi au moyen de traiter ce sujet et c’est alors que j’ai eu l’idée de d’immortaliser ce geste, qui manque de civisme, en l’encadrant comme une œuvre d’art.

Toolate

C'est une source de pollution qui devrait inciter chacun à faire attention.

Un engagement pour l'écologie

Nous vivons une triste période. Une vraie catastrophe nous pend au nez et au se détourne de plus en plus du problème. Mais on s’en rendra compte quand il sera trop tard. De façon globale, l’écologie est toujours traitée bien longtemps après. C’est un domaine qui m’inspire car l’humanité a encore beaucoup de travail à faire à ce sujet. Mais mon but premier est avant tout, de pointer du doigt la connerie humaine. « l’Homme est un loup pour l’Homme », finalement nous sommes les seuls coupables de notre propre malheur.

Toolate

Déjà, en septembre dernier, Toolate a voulu faire une action pour dénoncer les effets du plastique. A Nice, dans 20 supermarchés, il a remplacé les étiquettes de bouteille d'une marque de soda américaine, qu'il considère comme très polluante. 

Rappel des consignes

Le tri sélectif, c'est bien, mais pas pour les masques. Les déchets qui ont pu être contaminés par le coronavirus doivent être mis de côté dans un sac plastique dédié et fermé pendant 24 heures qui sera ensuite placé dans le bac des ordures ménagères (elles seront incinérées).

On ne jette rien dans la nature.C'est le message de Toolate, le street artiste niçois transforme les incivilités en exposition, témoignage d'une période inédite, en 2020, pendant une épidémie de Covid-19 ! 
 
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