Émoi pour les parents d'élèves et les passants ce mardi matin devant l'école Papon à Nice. La façade et l'un des perrons de l'école comportaient de nombreuses traces de sang. Explications de ce qui s'est passé et de leur origine. Deux personnes seront présentées demain à la justice.
Ce mardi 10 janvier, des parents d’élèves ont découvert d’innombrables traces de sang sur les murs et le seuil de l’école Papon, rue Boyer, à Nice.
Deux individus ont été interpellées, ils seront présentés ce jeudi 12 janvier pour une ouverture d'information judiciaire, ce que nous confirme le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme. Il s'agit de deux personnes de 27 et 28 ans, de nationalité libyenne et tunisienne. Tous deux contestent les faits après qu'une victime encore non identifiée ait été blessée au bras, et répandu son sang sur les murs de l'établissement.
La rumeur d’un homicide a rapidement circulé, mais il s’agit d’un homme blessé lors d’une agression la nuit précédente, qui aurait laissé les marques de cette altercation sanglante.
C'est un accès de la rue Jean-Pierre Papon, située au numéro 6 bis, que les traces de sang ont imprégné les murs blancs adjacents, laissant apparaitre des mains de taille adulte.
Les tuyaux d'évacuation étaient également barbouillés, tout comme le pourtour de la porte ou le seuil de celle-ci. Des parents d'élèves et des passants ont découvert ce triste tableau, après 7h, ce mardi matin devant l'une des façades de cet établissement qui accueille une école maternelle et élémentaire. Il est situé dans le quartier du port Lympia, à l'est de Nice.
Le déroulé des faits
La nuit précédente, de lundi 9 à mardi 10 janvier, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour récupérer un homme blessé au bras, sans que son pronostic vital soit engagé. Il aurait été agressé par deux individus. Une enquête est en cours, elle a été confiée au groupement d'appui judiciaire de la Sûreté départementale des Alpes-Maritimes. Les forces de l'ordre ont fait savoir que cette affaire n'a rien à voir avec la vie de l'école, ou avec les parents d'élèves.
Le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, a fait savoir ce mercredi à la rédaction de France 3 Côte d'Azur n'avoir "aucune certitude sur ce qu'il s'est passé". Il n'y a pas de gardé à vue pour le moment.
"J'ai cru que l'école avait été taguée"
Catherine Estin est restauratrice, en face de l'entrée dégradée par ce décor sanglant. Ce mardi, elle est arrivée sur son lieu de travail et a "immédiatement pensé qu'ils avaient tagué l'école. Je suis rentrée dans mon petit restaurant et puis là, je me suis aperçue que c'étaient des traces de sang. La curiosité m'a prise de regarder ce qui c'était passé, et là, j'étais très impressionnée car il y en avait de partout."
La police qui arrive rapidement sur les lieux a également encadré la rentrée des élèves, "pour les sécuriser".
Une bâche laissée sur le seuil de la porte laisse craindre alors le pire à cette restauratrice qui s'en approche. Très vite, dans cette rue commerçante, la rumeur d'un homicide se répand très vite. Pour Cédric Sabouraud, gérant d'un institut de beauté voisin, constate d'abord que les services de la ville sont en train de nettoyer cette partie de la rue. "On ne savait pas vraiment ce qu'il se passait, ce sont plus les commerçants autour qui nous ont montré des photos de ce qu'il s'est déroulé, des voisins nous ont raconté aussi, [...] tout n'était pas encore nettoyé quand les petits sont arrivés, donc c'était un peu particulier."
Un psychologue a été dépêché sur place et est intervenu dans une classe de CM2, où huit élèves ont demandé à lui parler.
Le parquet communiquera prochainement lorsque de nouveaux éléments seront confirmés.
