L’homme d’affaires s’est d’ailleurs rendu hier jeudi à Nice pour y rencontrer la direction. Du côté des salariés, on ne sait pas encore si l’on doit se réjouir de ce cadeau de Noël.
M. Tapie a également rencontré la direction de La Provence à Marseille avec Philippe Hersant pendant une heure et demie, mais pas sa rédaction."Il nous a expliqué avec ses mots, sa passion, son envie et son amour de Marseille. Il nous a dit avec humour qu'il ne connaissait pas trop la presse, qu'il n'aimait pas forcément ça, mais qu'il était content d'être à Marseille", a déclaré à la presse Philippe Minard, directeur des rédactions de La Provence, après la rencontre.
Selon lui, Bernard Tapie "a le projet de monter un grand groupe dans le sud, sans démanteler le pôle sud de GHM", voyant même "à terme une extension de la PQR au sud car elle va mal". Un audit du groupe est d'ailleurs prévu en janvier.
Ce développement passerait notamment par la création de 300.000 abonnements gratuits. Bernard Tapie "nous a dit que nous appartenions désormais à un groupe de presse désendetté et que c'était une rareté en France", a ajouté M. Minard.
Selon lui, l'homme d'affaires a aussi l'intention de mettre en place "une charte d'attitude" des journalistes, dont l'application sera surveillée "par quelqu'un de l'extérieur", pour faire en sorte que les reporters s'intéressent "aux faits et rien qu'aux faits".
La Provence et Nice-Matin "les partenaires incontournables" de grands événements
M. Tapie prévoierait également de faire de La Provence et Nice-Matin "les partenaires incontournables" de grands événements comme le Festival de Cannes, celui d'Avignon et le football à Monaco. Il envisagerait aussi de diversifier le groupe vers l'internet et la télévision, pour amortir le coût du papier. Au total, MM. Tapie et Hersant seraient prêts à investir 40 à 50 millions d'euros dans le groupe.
Le syndicat SNJ-CGT a dénoncé l'arrivée de M. Tapie dans la presse comme "un scandale absolu" qui met "l'information en danger", appelant le gouvernement "à s'expliquer". La CFDT a fait part de sa "vigilance active" en réclamant une audience au gouvernement.
(Avec AFP)