Les parents d'un élève du lycée professionnel régional Les Palmiers à Nice ont porté plainte. Leur fils affirme avoir été victime d'humiliations, de brimades, de coups et de gestes obscènes. Plusieurs plaintes ont été déposées. Les harceleurs présumés sont exclus en attendant un conseil de discipline.
"Le harcèlement scolaire est le fait pour un élève ou un groupe d'élèves de faire subir de manière répétée à un camarade des propos ou des comportements agressifs. Les actes considérés comme du harcèlement scolaire sont par exemple les moqueries, les brimades, les humiliations, les insultes".
Cette définition est celle du site officiel de l'administration française et elle correspond en tout point à ce qu'a vécu un adolescent de 15 ans, scolarisé au lycée professionnel régional Les Palmiers à Nice.
Et c'est précisément ce qu'a vécu un adolescent de 15 ans, en CAP sécurité. Plainte a été déposée et depuis ce vendredi 16 février, il ne va plus en cours et reste à la maison.
Il n'a rien montré du tout et nous les parents, on ne s'est rendu compte de rien. On n'imaginait pas tout ça !
La mère de l'adolescent
Une enseignante signale le harcèlement
Le jeune homme se serait confié à une enseignante qui a fait remonter l'information à la professeure principale. Et c'est cette dernière qui téléphone aux parents, un dimanche après-midi.
"Croche-pieds, claques derrière la tête, baisse du pantalon pendant les cours, propos humiliants comme quoi, il est inutile, qu'il ne sert à rien, qu'il répond bêtement aux questions"... Ça, c'est à l'intérieur de l'établissement de la part de plusieurs élèves." À l'extérieur, ce sont des coups ou des gestes obscènes avec une brosse à dents sale dans la bouche ou une menace de lui mettre sur les fesses," explique la maman.
De quoi traumatiser le jeune homme et mettre sa famille hors d'elle, d'autant que des vidéos circulent sur les réseaux sociaux.
Quand je pense que ça dure depuis fin septembre… C'est terrible ! On ne va pas lâcher l'affaire.
La mère de l'adolescent
La priorité, c'est sa santé
Pour la maman, si son fils ne va plus au lycée, ce n'est pas dramatique. L'important est qu'il ne ressasse pas. "La priorité, c'est lui, les études, on verra après" explique-t-elle. "On avisera après les vacances, il va peut-être changer d'orientation et certainement changer de lycée".
L'article 40 du code pénal déclenché après connaissance des faits
Un protocole existe au sein de l'Éducation nationale.
Contacté par France 3 Côte d'Azur ce mardi 20 février, le rectorat précise que dès que les faits de harcèlement ont été signalés, le chef d'établissement a convoqué les quatre élèves - trois sont suspectés de harcèlement, le 4ᵉ aurait tourné une vidéo - et leurs parents. Les lycéens ont été exclus de l'établissement. Une mesure conservatoire dans l'attente d’un conseil de discipline prévu le 12 mars prochain.
Pas d'autre commentaire de l'Académie de Nice, qui fait, dit-elle, totale confiance dans la police et la justice. La mère du jeune homme voudrait quant à elle une exclusion définitive des mis en cause.
Le harcèlement scolaire constitue une priorité de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet.
Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale: "Plus de 1 élève par classe en moyenne subit du harcèlement" pic.twitter.com/BGEldKz01b
— BFMTV (@BFMTV) February 12, 2024
Il reste donc beaucoup à faire.