Un mouvement de grève est en cours dans plusieurs aéroports de la Côte d’Azur. Il devrait durer tout le weekend. Les syndicats grévistes dénoncent de mauvaises conditions de travail et demandent une revalorisation salariale.
Chez Ryanair ou Volotea, rien ne va plus. Les contrôleurs aériens de ces deux compagnies lowcost sont en grève. L’appel a été lancé par plusieurs syndicats et a été suivi dès ce samedi dans plusieurs aéroports de l’Hexagone.
Tous les avions qui survolent le sud-est au départ ou à l’arrivée des aéroports de Marseille, Montpellier et Nice durant le weekend sont concernés par la mobilisation.
Un “service minimum” dans certains aéroports
Dès ce samedi, “la navigation aérienne a mis en place un service minimum”, a déclaré au micro de France 3 Côte d’Azur Hélène Navarro. Pour la directrice de la communication des aéroports du département, “plusieurs mesures ont été mises en place, notamment des contournements via l’Italie” pour permettre au maximum de voyageurs d’effectuer leur trajet.
On a à craindre des retards qui vont aller en s’accumulant et en s'aggravant au fil de la journée
Héléne Navarro, directrice de communication des aéroports Côte d'Azur
L’aéroport de Nice est le troisième plus grand de France, derrière ceux de Paris Orly et Roissy Charles de Gaulle. Selon Hélène Navarro, ce samedi, “les impacts de la grève sont assez limités. Mais on a à craindre des retards qui vont aller en s’accumulant et en s'aggravant au fil de la journée”, achève-t-elle.
"Ras-le-bol" des syndicats
Cette grève était annoncée depuis plusieurs jours par les principaux syndicats de l’aérien. Ils dénoncent une dégradation des conditions de travail, des effectifs insuffisants pour faire face aux flux de voyageurs et demandent une revalorisation des salaires. “Cette grève, c’est le résultat d’un ras-le-bol, d’une volonté de faire évoluer les conditions de travail et de rémunération”, avait expliqué au micro de franceinfo Christelle Auster.
Selon la présidente du syndicat des hôtesses de l’air et des stewards (SNCPNC), “les conséquences du manque de personnel au sol peuvent avoir des implications sur nos conditions de travail”. Cet été, en France comme partout en Europe, les syndicats n’excluent pas de se mobiliser à nouveau.