Une "antenne" du réseau Hamidovic démantelée à Nice

Une antenne niçoise du réseau Hamidovic, dont les chefs ont été récemment condamnés à Paris pour avoir forcé des jeunes filles mineures à voler dans le métro parisien, a été démantelée et sept membres présumés écroués.a-t-on appris de sources policières.

Le 2 juin, selon les sources, la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Nice estime avoir "mis fin aux agissements" d'un "petit gang" présumé très proche de Féhim Hamidovic, 60 ans, condamné à sept ans de prison en mai dernier à Paris, une peine inférieure aux réquisitions du parquet, qui avait demandé 15 ans et qui a fait appel.
Comme les membres présumés de ce vaste réseau, l'antenne niçoise, selon les sources, "formait" puis faisait "travailler", dès 12 ans, une équipe de mineures qui sont soupçonnés de plusieurs vols à la tire à Nice depuis trois mois.
Depuis leur arrivée sur la promenade des Anglais, début mars, les vols à la tire ont "explosé" passant de 80 faits mensuels à près de 580, ont indiqué les mêmes sources.
Six personnes ont été interpellées au début du mois et écrouées dont le responsable présumé du groupe niçois, Goran, a dit la police.
Lundi, leurs épouses ont été arrêtées à leur tour dont celle de Goran, âgée de 25 ans.
Sur son téléphone portable , les enquêteurs ont retrouvé une vidéo dans laquelle elle "passe à tabac" une jeune voleuse présumée "ne rapportant pas assez d'argent".
Vidéo qui était montrée "en exemple" aux autres, selon une des sources.
La suspecte a déclaré durant sa garde à vue qu'elle voulait juste "faire avorter" la jeune fille, enceinte. Cette femme a été écrouée, les autres épouses ayant été remises en liberté.
Des peines mesurées, d'un à sept ans de prison, ont été prononcées en mai à Paris au procès Hamidovic à l'encontre d'une vingtaine de prévenus poursuivis pour avoir obligé des jeunes filles, principalement mineures, à voler dans le métro parisien.
Originaires pour la plupart de Bosnie-Herzégovine, les prévenus ont été condamnés notamment pour association de malfaiteurs, provocation de mineurs à commettre des délits, traite d'êtres humains ou encore vols en réunion.
L'enquête avait mis au jour un réseau très structuré, dans lequel les jeunes filles étaient dans un premier temps formées, avant d'être obligées de ramener 300 euros par jour en commettant des vols à la tire.
Si cet objectif n'était pas atteint, elles pouvaient subir violences et brûlures de cigarettes.
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